6.3. Une nouvelle conception de la zone proximale de développement

Dans ce cas, la zone proximale de développement, revisitée par Engeström, serait définie par l’écart entre les actions effectuées dans l’activité sans les groupes de travail hétérogènes, et les actions après l’introduction de ces groupes de travail. Ces actions sont différentes parce que les acteurs ont changé. Ce n’est plus simplement un changement cognitif, mais un changement dans la façon d’agir et de se situer par rapport aux autres. Ceci laisse entrevoir la possibilité de modifier la zone proximale de développement en changeant ce qu’on peut y faire, en modifiant les possibilités de médiations offertes par les différents petits groupes et les individus qui y œuvrent. La qualité de ces médiations va évoluer avec la qualité des relations sociales et des individus. L’apprentissage par expansion a une composante sociale, et se traduit par une autre organisation sociale, même à un niveau modeste.

Mais le passage entre les deux formes d’activité ne peut être brutal. Soit il est bien le résultat d’une réflexion de tous les acteurs, ce qui incluent naturellement les enseignants, soit c’est le résultat d’une activité particulière, définie pour cette fon.