1.7. Une définition d’une compétence

Nous pouvons maintenant proposer une définition d’une compétence.

Rappelons qu’un projet est :

‘Un schéma dynamique qui organise, sélectionne, met en œuvre et adapte des connaissances à un contexte particulier 105 . ’

Un projet se fonde sur l’existence d’un schéma qui précède l’action. Le projet consiste à vouloir mettre en œuvre ce schéma. Considérer une compétence comme un projet conduit à insister, au moment de l’apprentissage, sur la constitution de ce schéma par l’apprenant, et de son rappel au moment de l’action.

Une démarche générale s’apparente à ce que Vergnaud 106 nomme un « schème opératoire », c’est-à-dire :

‘« Une forme d’organisation invariante de l’activité pour une classe de situations données ».’

Cette stratégie est considérée comme « probablement gagnante » dans la mesure où elle s’est constituée progressivement, à l’occasion de résolution de situations de problèmes variées ou elle a été utilisée consciemment, un nombre suffisant de fois, et avec succès. Elle est le point de convergence d’un ensemble suffisant de problèmes résolus.

Une compétence constituerait alors un « projet plausible », c’est-à-dire un projet qui se présenterait spontanément lors d’une tâche à effectuer. Ce projet se présenterait spontanément pour les raisons suivantes :

On pourrait résumer ce projet en disant qu’il s’agit de vouloir réussir, et de savoir comment le faire.

Une compétence est dite transversale si elle correspond à une stratégie qui est effectivement utilisée avec succès dans des contextes différents.

Nous avons maintenant quelques éléments permettant d’envisager les conditions d’une pédagogie de l’acquisition de compétences.

Notes
105.

REY Bernard, 1996, op cité pp 61-62

106.

VERGNAUD Gérard, « le développement cognitif de l’adulte » in Traité des sciences et des techniques de la formation (Coord P. Caspar et P. Carré), Dunod, 1999