5.1. Le transfert spontané d’une stratégie de résolution de problème

Ils ont donné un premier problème à résoudre à des étudiants ayant environ 16 ans. . Ce problème a été résolu par 10 % d’entre eux :

‘Vous êtes un médecin face au problème suivant: votre patient est atteint d'une tumeur maligne à l'estomac. Il est impossible de l'opérer, mais si l'on ne détruit pas la tumeur, la mort du patient est inévitable. On possède un type de radiation qui peut détruire la tumeur, à condition que le rayonnement atteigne la tumeur avec une intensité suffisante. Malheureusement, un rayonnement d'une telle intensité détruira tous les organes situés sur son passage. À une intensité moindre, le rayonnement sera inoffensif pour les tissus sains, mais sans effet sur la tumeur. Peut-on détruire la tumeur sans détruire les tissus sains?’

Mary GICK et Keith HOLYOAK ont décidé de donner un autre problème avant le problème du médecin, d’expliciter sa solution, et de s’assurer que celle-ci était comprise et retenue. Ce problème avait la même structure que le problème du médecin, mais le contexte était différent. Les deux problèmes étaient donnés à la suite l’un de l’autre.

‘Un général désire prendre une forteresse située au centre d'un pays. Il y a de nombreux chemins conduisant à cette forteresse. Tous ont été minés, de sorte que, si de petits groupes de soldats pouvaient les emprunter en toute sécurité, une armée importante ne peut le faire sans courir de graves dangers. Une attaque directe est donc impossible. La solution trouvée par le général consiste donc à séparer son armée en petits groupes d'intervention et à les faire converger simultanément vers I'objectif.’

On donne ensuite le problème du médecin à résoudre. Le gain est faible : 30 % des étudiants résolvent le problème. On a donc un gain de 20%.