6.2. Les compétences offrent un cadre à l’acquisition des connaissances

Pour illustrer ce point de vue, nous allons prendre comme exemple celui du Ministère de l’éducation du Québec, qui a choisi de fonder ses programmes, de la maternelle au secondaire, sur la formation des compétences. Il justifie son choix de cette façon :

‘Le Programme de formation de l'école québécoise se caractérise essentiellement par le choix de développer des compétences et par l'attention portée à la démarche d'apprentissage. D'une part, il propose une organisation des savoirs sous forme de compétences de manière à leur donner sens et ouverture et, d'autre part, il retient un cadre conceptuel qui définit l'apprentissage comme un processus actif et continu de construction des savoirs.’ ‘Privilégier les compétences, c'est inviter à établir un rap­port différent aux savoirs et à se recentrer sur la forma­tion de la pensée .l'idée de compétence dénote le souci d'initier dès l'école le développement d'habiletés com­plexes qui seront essentielles à l'adaptation ultérieure de l'individu à un environnement changeant. Elle suppose le développement d'outils intellectuels flexibles, aptes à s'ajuster aux transformations et à favoriser l'acquisition de nouvelles connaissances.’ ‘Le concept de compétence retenu dans le Programme de formation se définit comme suit: un savoir agir fondé sur la mobilisation et l'utilisation efficaces d'un ensemble de ressources.  113

En s’inscrivant dans le cadre de l’acquisition de compétence, il semblerait qu’on se place dans un contexte naturellement complexe et assez riche pour que l’apprentissage ait un sens. En particulier, les connaissances, pour être significatives, semblent devoir être reliées à d’autres connaissances. La compréhension, la mémorisation dépendent largement du réseau des connaissances, et non pas de chaque connaissance. Nous partageons complètement le point de vue du Ministère de l’Éducation québécois, même si la traduction qui en a été faite reste discutable. Nous développerons ce point de vue au moment de la conception des outils.

Nous savons aussi qu’une connaissance se constitue dans un contexte familier. Une compétence, exige la mise en œuvre de diverses connaissances, de niveaux différents dans un contexte bien défini, donc semble constituer un contexte naturellement favorable à l’acquisition et à la mise en relation des connaissances.

Notes
113.

Ministère de l’Éducation du Québec, (2001), Programme de Formation de l’École Québécoise, Publication du Ministère de l’Éducation du Québec,