1.3. Établir des définitions descriptives d’une acquisition

La Garanderie a alors tenté de donner des définitions descriptives des conditions mentales de manifestation, par exemple, de l’attention, de la compréhension, de l’évocation, de la mémorisation, de la mise en projet.

On définit souvent des habiletés intellectuelles par les résultats qu’elles permettent d’obtenir : par exemple La Garanderie cite cette définition du terme « comprendre », tirée du « Vocabulaire technique et critique de la philosophie ».

‘Poser un objet de pensée comme défini, et notamment penser un signe en tant que présentant une signification. On voit les caractères d’une langue, mais on ne les comprend pas. 117

Cette définition définit ce qui est compris. C’est une définition de nature sémantique.

Quant à La Garanderie, il définit la compréhension de la façon suivante :

‘Fruit d’un acte mental structuré par le projet d’évoquer pour les comparer des objets de perception, des concepts (eux-mêmes représentés par des mots ou des images symboliques) jusqu’à ce qu’apparaissent à la conscience des intuitions d’identité, de différence, de relations causales, etc.’

Cette définition est descriptive des conditions permettant à la compréhension de s’effectuer. Elle suggère une certaine façon de faire. Mais, pour nous, elle reste insuffisante, car elle ne précise en rien les conditions sociales dans lesquelles la compréhension peut s’effectuer. La société dont on parle ici est celle que l’on peut former dans la classe par la collaboration, l’utilisation d’outils et tous les moyens d’organisation que nous nous sommes donnés.

Notes
117.

Lalande André, (2002), Vocabulaire technique et critique de la philosophie, tome 1, PUF, Paris, page 117