2.4. De la connaissance déclarative à la connaissance conditionnelle ou l'inverse ?

Mais il ne suffit pas de placer des élèves face à des problèmes à résoudre pour qu'ils constituent des connaissances conditionnelles. Cet apprentissage n'a aucune raison d'être spontané. Comme chaque fois qu'il doit y avoir apprentissage, nous pensons qu'il doit y avoir médiation. Dans ce cas, cette médiation favorise la recherche consciente et organisée des thèmes sur lesquels porte le problème, puis suit l'analyse de la situation permettant de préciser les conditions dans lesquelles l'action de résolution va pouvoir se dérouler. Ces conditions étant précisées, il devra y avoir adaptation de l'action déjà faite dans un contexte voisin. L'apprentissage portera donc sur une démarche dans laquelle on trouvera les éléments suivants:

Cette séquence semble le minimum pour qu'il y ait une réflexion sur les conditions de l'action. L'ordre dans lequel interviennent connaissances déclaratives, procédurales et conditionnelles est l’ordre inverse de l'enseignement le plus pratiqué dans lequel on part d'un cours (connaissances déclaratives) suivi d'exercices (connaissances procédurales) pour déboucher sur des problèmes (connaissances conditionnelles). Il nous semble que c'est la mise en œuvre de connaissances conditionnelles qui peut justifier l'utilisation réfléchie de connaissances procédurales et de connaissances déclaratives. Ceci est d'autant plus vrai quand l'organisation pédagogique permet de partir de l'action de l'élève et non pas seulement du discours et de l'intervention de l'enseignant.