3.2. Un exemple des difficultés rencontrées en français

Il s’agit, en français, de définir les trois points de vue, le point de vue interne, le point de vue externe, et le point de vue omniscient. On suit la procédure suivante :

  1. Ces termes sont définis, et les élèves savent les énoncer.
  2. Pour les distinguer, on leur donne trois textes, chacun illustrant un des trois points de vue. Une grande majorité d’entre eux peut les retrouver.
  3. Quand on leur présente un texte, et qu’ils doivent identifier un point de vue, c’est-à-dire appliquer et surtout adapter la définition au texte, ils en sont souvent incapables. Par exemple, dans le point de vue interne, on se trouve dans la conscience, les sentiments, les réflexions, les perceptions d’un personnage. Si le texte ne présente que les perceptions, les élèves vont quand même tenter d’appliquer tous les éléments de la définition.
  4. Dans le cas où ils doivent à la fois identifier un point de vue et le relier à sa fonction dans le texte, à peu près aucun élève n’en est capable. Par exemple, quel est le rôle du point de vue interne dans la description d’un personnage de roman policier ?

En français comme en mathématiques, la connaissance peut être énoncée, mais elle n’est pas utilisée quand il faut résoudre un problème. Il y a rupture entre la capacité d’énoncer une connaissance et la capacité de l’utiliser comme il faut quand il le faut. La connaissance énoncée reste étrangère et en quelque sorte, inactive.