6.4. La constitution des liens est un processus continu, jamais terminé

Tous ces liens possibles ne peuvent être constitués rapidement. Le processus d'acquisition de connaissances est lent, jamais vraiment terminé. L'approche habituelle fait que les connaissances sont présentées à un moment précis, qu'on se consacre à leur acquisition et à leur application dans un laps de temps bien défini, et que l'on passe à autre chose. L'analyse que nous venons de faire nous incite à proposer une autre approche, dans laquelle un travail, que l'on sait difficile, de mise en relation est privilégié et soutenu. On ne peut, en une fois, aborder les liens arrières, avant et transversaux. C'est un travail à approfondir dans la durée. Nous suggérons que les traces du travail effectué soient conservées dans une composante appelé « ressource » 149 des outils. Le travail de mise en relation pourra se poursuivre chaque fois que cela est possible, en particulier lors d'utilisation nouvelle de l'outil. Pour une connaissance donnée, tous les types de liens ne sont pas obligatoirement pertinents, ou n’apparaissent pas tous en même temps.

La partie ressource de l'outil voudrait permettre de faire appel et d'utiliser des connaissances au moment opportun lors de la résolution de problèmes de façon souvent différente en mathématiques et en français. C'est à l'occasion de l'utilisation de ces connaissances que leur acquisition va se poursuivre. La partie ressource de l'outil sera donc à la fois permanente et évolutive, en particulier en mathématiques. Permanente parce que cette acquisition se fait dans la durée et dans des contextes différents, évolutive parce qu'une connaissance se construit progressivement, d'une façon différente pour chacun, en grande partie par mise en relation avec d'autres connaissances pour constituer un réseau.

Notes
149.

Voir le chapitre 6, portant sur la conception des outils