1. Les modalités de la vérification expérimentale de la mise en place d’une pédagogie de l’activité

La vérification expérimentale de la mise en place d’une pédagogie de l’activité est effectuée selon les modalités suivantes :

  • La vérification porte sur le travail effectué pendant toute l’année scolaire, en mathématiques et en français.
  • La classe est une classe de seconde dans un lycée général et technologique. Cette classe, comme toutes les classes de seconde du lycée, comporte plusieurs options, ce qui entraîne une certaine hétérogénéité.
  • Les autres enseignants travaillent selon des modalités qui leur sont propres.

La vérification consiste à identifier certaines composantes dont l’ensemble caractérise une pédagogie de l’activité. Ces composantes sont les suivantes :

  • Les élèves sont conscients de l’organisation pédagogique de la classe et de leur démarche d’apprentissage. Ceci justifie que l’on s’adresse à eux pour vérifier la mise en place de cette pédagogie.
  • L’organisation pédagogique constitue une rupture avec l’enseignement interactif et les élèves le perçoivent.
  • Les conditions de l’apprentissage, dans une pédagogie de l’activité, ont les modalités particulières suivantes :
    • L ‘apprentissage se fait avant tout à partir de la résolution de problèmes.
    • Il se fonde sur l’action, et non pas sur le discours de l’enseignant. Il y a une unification entre le faire et l’apprendre.
    • L’apprentissage se fait dans la collaboration. Cette collaboration a un effet bénéfique pour tous, quelque soit le niveau des élèves.
    • Il implique l’utilisation d’outils. Ces outils aident à faire, mais sont en eux-mêmes source d’acquisitions.
    • L’apprentissage porte aussi sur les stratégies, les méthodes, les compétences.

Une pédagogie de l’activité ne se résume pas aux critères précédents, mais ceux-ci nous paraissent nécessaires. Chacun de ces critères ne détermine pas qu’il y a pédagogie de l’activité. C’est la présence de l’ensemble qui permet de distinguer un enseignement interactif d’une pédagogie de l’activité.

D’autre part, tout le programme a été couvert. Les problèmes résolus par les élèves ont les caractéristiques suivantes :

  • On trouve d’abord quelques problèmes simples, qui permettent une familiarisation avec les outils, que chacun peut faire quelque soit son niveau.
  • Les problèmes traités ensuite se trouvent dans la rubrique « problèmes de synthèse » dans les manuels. Les questions intermédiaires ont été supprimées, ce qui élargit le champ de la recherche des élèves.
  • Pour les autres, ce sont des problèmes qui ont été conçus pour permettre l’exploration d’un thème. Il y a une continuité entre les premiers et le dernier. On part, par exemple, d’un travail sur le nombre d’or, qui se poursuit sur les rectangles d’or, puis sur le triangle d’or. Le passage à la géométrie dans l’espace se fait en utilisant trois triangles d’or pour construire des icosaèdres. Cette construction débouche sur la production de plusieurs maquettes construites par chaque élève, en les laissant libre des moyens de le faire. Les calculs demandent de revenir sur ce qui a été fait en algèbre au début de l’année. Les problèmes s’emboîtent, comme des poupées russes, pour explorer un domaine de connaissances.