Conclusion

Les réponses des élèves sont particulièrement cohérentes, et sans ambiguïtés.

Ils pensent que travailler avec les autres permet de partager des connaissances (28 – 0)

alors qu’ils rejettent dans la même proportion l’idée que travailler avec les autres n’apporte rien (27-0). Le fort taux des réponses indique que des élèves plus forts comme des élèves plus faibles partagent ces deux opinions. L’opinion que « travailler avec les autres donne plus de chances d’apprendre » peut être assimilée à l’idée qu’il s’agit bien d’une médiation, cette médiation n’étant pas réservée aux élèves les plus faibles.

La réponse à l’item 8 est particulièrement intéressante : aider un autre n’est pas du temps perdu. Les élèves acceptent cette opinion de façon particulièrement nette (27-3). Lors de la préparation du questionnaire, nous nous étions assuré que cette expression se situait bien au niveau de l’efficacité du travail. Il nous semble qu’il y ait donc véritablement une collaboration dans laquelle chacun, aussi bien celui qui explique que celui qui est aidé, y trouve son compte.

Les élèves semblent donc accepter et même favoriser l’idée de travail collaboratif, quel que soit leur niveau.

L’exercice du travail collaboratif doit s’accompagner d’une capacité accrue à aider et à expliquer. Nous avons choisi de privilégier deux temps dans lesquels cette aide peut s’exercer : au début d’un travail, moment souvent délicat, et dans le déroulement de l’activité. Dans ces deux circonstances, les élèves affirment qu’ils ont fait des progrès et qu’ils sont capables d’aider un autre élève, à condition qu’il soit un élève de la classe, beaucoup mieux que l’an passé. On peut y voir une conséquence du travail en petit groupe, puisque les élèves doivent s’aider mutuellement et donc améliorer leurs capacités de le faire. On peut aussi y voir une conséquence de l’insistance que les outils portent aux stratégies de résolution de problèmes. Pour cela, il faudra rapprocher les items 15 et 16 des items 11 et 19. Aider un autre élève, comme se faire aider, demande aussi un apprentissage, ce qui permet aussi d’interpréter la différence faite entre les élèves de la classe et les autres.

On note cependant qu’ils trouvent plus difficile d’aider au début du travail que dans le cours du travail. Un soin particulier devrait, semble-t-il, être apporté aux stratégies favorisant le début de la résolution d’un problème.

Le travail en petit groupe, dans le cadre d’une pédagogie de l’activité, semble donc être plébiscité par les élèves, quel que soit leur niveau.