Conclusion

Rappelons que, lors de la première entrevue au début de l’année, 26 élèves déclaraient aimer les mathématiques contre seulement 10 en français. 2 déclaraient au contraire ne pas aimer les mathématiques, alors que 13 disaient ne pas aimer le français. 2 étaient indifférents en mathématiques, et 7 l’étaient en français. On pourrait s’attendre à ce que l’attitude en français soit donc très différente de l’attitude en mathématiques. Or, ce ne semble pas être le cas. Ce qu’ils font en français leur paraît beaucoup plus intéressant qu’ils ne pensaient, mais le résultat est le même en mathématiques, à un élève près. Étant donné les résultats de la première entrevue, on pouvait s’attendre à une différence significative entre les deux disciplines. On pourrait donc avancer que l’intérêt provient, au moins en partie, de la pédagogie utilisée et des possibilités qu’elle offre.

Observons d’abord que les élèves se trouvent « très occupés », aussi bien en cours de français que de mathématiques. Il semblerait qu’ils ont toujours quelque chose à faire, dans les deux disciplines.

Si les élèves écrivent plus qu’ils ne pensaient en français, on ne peut rien affirmer en mathématiques. On peut interpréter ce résultat de la manière suivante : en français comme en mathématiques, les cours sont beaucoup plus restreints qu’ils ne pensaient. Or, le travail d’écriture le plus habituel en mathématiques, dans le cadre de l’enseignement interactif, consiste bien souvent à prendre des notes de cours plutôt qu’à rédiger des solutions de problèmes. Ils pensent donc avoir une impression de moins écrire en mathématiques, même s’ils font plus de problèmes rédigés.

En français, le cours habituel, dans l’enseignement interactif, consiste à poser des questions à la classe, à faire participer les élèves et à rebondir à partir de leurs réponses. Un bilan écrit d’une dizaine de minutes leur est dicté à la fin de la période de cours. Quelquefois, on leur demande aussi de compléter des phrases, ou de répondre en quelques phrases, à des questions ponctuelles et décontextualisées. Dans le cadre de la pédagogie de l’activité, ils passent la majeure partie de leur temps à écrire, non pas des notes de cours, mais une production. La rédaction personnelle occupe une place peut être plus importante qu’ils ne pensaient. Ces hypothèses restent à confirmer.

Les questions que nous avons posées ne nous permettent pas d’évaluer la nature du travail écrit, aussi bien en français qu’en mathématiques.

Les questions devraient être modifiées pour obtenir des réponses plus précises.