Conclusion

Les élèves font donc bien une utilisation directe des outils, par la lecture. Cependant cette lecture directe est complétée par une utilisation collective : on suit aussi largement ce que d’autres font des outils et on imite la façon dont ils les utilisent. Il y a donc, en plus de la lecture individuelle, une utilisation par ricochet, non négligeable, ce qui conforte l’importance du travail en groupe. L’utilisation des outils dans un cadre uniquement individuel serait sans doute beaucoup plus difficile.

La moitié de la classe dit avoir complètement intégré la stratégie proposée par l’outil, ce qui correspond à un « apprentissage de nature méthodologique » important. Mais, quand l’outil est mis de côté, les élèves retombent dans un comportement assez aléatoire. C’est ce comportement qui les conduit souvent à l’échec, et qui rend très difficile une gestion frontale de la classe pour tout ce qui porte sur la résolution de problèmes. Les outils semblent donc remplir un des rôles importants qui leur est dévolu : offrir une stratégie de résolution directement utilisable dans la classe, et faire en sorte que cette stratégie soit progressivement intériorisée. Cependant, cette intériorisation demeure fragile et les élèves retombent facilement dans un comportement aléatoire conduisant à l’échec.