10. Conclusion

10.1. La structure pédagogique mise en place

En mathématique, chaque élève a trois heures dites « de cours », une heure de « module », et, selon les besoins, une heure d’aide individualisée.

Les élèves doivent « produire » la solution à un ou plusieurs problèmes chaque semaine. Ces problèmes, dans la grande majorité des cas, sont des problèmes considérés comme difficiles, ou de synthèse, selon les manuels.

Le travail de recherche, pour résoudre ces problèmes, est conduit de la façon suivante :

  • Une partie de ce travail est effectuée en classe, en petit groupes, en utilisant les outils, le professeur étant disponible à la demande.
  • Si la recherche se fait en petit groupe, la rédaction des problèmes est individuelle.
  • D’autres problèmes (voir les supports) sont résolus de cette façon, sans qu’il y ait une rédaction corrigée par l’enseignant.

En français (quatre heures et demie), une grande partie du travail est faite en classe. Les productions individuelles, à faire à la maison, sont commencées en classe, et il est demandé aux élèves d’évaluer leurs difficultés pour les tâches à accomplir seuls.

Les devoirs en classe demandent surtout des capacités d’adaptation. Ils sont faits avec les outils et les modèles sous les yeux.

Les principales difficultés sont donc abordées quand l’enseignant est disponible. Les devoirs rendus hebdomadairement contiennent donc, en général, peu d’erreurs. La correction collective à posteriori, est donc limitée au maximum. Quand des élèves ont malgré tout des difficultés qu’ils n’ont pas surmontées, et qu’ils ont fait de nombreuses erreurs, l’aide individualisée permet un travail personnalisé.

Dans ce contexte, sur les trois heures dites de cours, entre une demi-heure et une heure (maximum rarement atteint) est consacrée à un enseignement collectif.

Les interventions collectives interviennent :

  • Pour familiariser les élèves avec un nouvel outil : explicitation des ressources, de l’utilisation de l’outil.
  • Quand un nouvel outil est fourni, un exemple est traité en insistant sur le rôle de l’outil dans la recherche de la solution. L’exemple est rédigé, et la plupart des élèves l’écrit au dos de la feuille. Cet exemple s’ajoute donc aux ressources fournies par l’outil.
  • À la demande, quand certains rencontrent des difficultés qui peuvent concerner d’autres élèves.

La structure en module n’est pas fondamentalement différente. Comme il n’y a qu’une moitié de la classe, et que certains petits groupes sont éclatés, c’est l’occasion pour les élèves de travailler avec des élèves différents. C’est aussi l’occasion de travailler sur les ordinateurs et d’aborder des questions vraiment plus difficiles.

Aussi bien dans les heures de cours qu’en module, l’enseignant peut décider de passer dix minutes avec un seul élève pour l’aider soit parce qu’il est en difficulté, ou qu’il a été absent. Il faut que l’enseignant annonce à toute la classe qu’il a besoin de dix minutes pour travailler avec un élève particulier, et donc qu’il ne sera pas disponible pendant ce temps. La classe fonctionne alors avec comme médiation les petits groupes et les outils.

Se pose la question du bruit. Il est évident que la classe n’est pas silencieuse, au sens où on l’entend dans un enseignement interactif. Les règles sont cependant précises : dès qu’il y a une intervention collective, d’un élève ou d’un enseignant, le silence doit être absolu. En dehors de cela, le niveau de bruit doit permettre le bon déroulement des activités. Il est nécessaire de le rappeler de temps en temps. Depuis les trois dernières années, nous n’avons pas enregistré, à notre avis, de dérapage significatif.