10.2. Analyse et interprétation des résultats

10.2.1. La structure de l’activité

Les élèves trouvent qu’il s’agit bien d’une structure inhabituelle pour eux, puisqu’ils ont été surpris aussi bien en mathématique qu’en français. Cette surprise porte aussi bien sur les cours de mathématiques que de français, ce qui nous permet de penser qu’elle porte sur la structure même de la pédagogie mise en place, et non pas sur les particularismes des enseignants ou de la discipline. Rappelons que nous considérons une pédagogie de l’activité comme un paradigme différent de celui porté par l’enseignement interactif. La netteté de l’opinion exprimée par les élèves va dans ce sens.

Mais, nous considérons comme très positive la prise de conscience des élèves, selon laquelle ils apprennent à partir de ce qu’ils font en mathématiques et en français, alors qu’ils apprennent à partir de ce qu’on leur dit dans les autres disciplines. Pour eux, l’apprentissage se fait donc sur d’autres bases dans notre mise en place d’une pédagogie de l’activité. Le changement n’est donc pas simplement un changement de surface, mais bien une transformation de la façon d’apprendre, et les élèves ont pris conscience de cette transformation. Là encore, il s’agit bien d’un changement attribuable à la structure mise en place, et non pas dépendant des individus ou du contexte d’une discipline particulière, puisqu’il y a comparaison entre les mathématiques et le français d’une part, et toutes les autres disciplines d’autre part.

Dans le questionnaire, nous avons demandé si les élèves n’hésitaient pas à poser des questions en mathématiques d’une part et dans les autres disciplines d’autre part. Nous sommes arrivés à une différence non significative. Mais rappelons que nous avons fait l’hypothèse que les élèves peuvent ne pas hésiter à poser des questions dans un enseignement interactif, mais trouver que les professeurs sont plus disponibles pour y répondre dans une pédagogie de l’activité.