10.2.3. L’intérêt et le travail en français et en mathématiques

Le moteur essentiel, dans une pédagogie de l’activité, vient des élèves eux-mêmes. C’et parce qu’il y a une production à réaliser, que l’on travaille avec d’autres, que des outils sont disponibles pour que le travail soit possible quel que soit son niveau, c’est aussi parce qu’on a l’impression de pouvoir atteindre des objectifs importants (l’objet de l’activité) que les élèves devraient se sentir particulièrement impliqués dans leur travail.

Nous leur avons demandé s’ils se sentaient occupés en français et en mathématiques. Le travail en petits groupes permet facilement des digressions : on peut parler du travail à faire, mais aussi de bien d’autres choses. C’est naturellement quelquefois le cas. Mais les élèves se considèrent comme étant très occupés, ce qui minimise les temps morts. Nous avons aussi demandé si, ce qu’ils font, en français d’une part, et en mathématiques d’autre part, était plus intéressant qu’ils ne pensaient. Deux observations s’imposent : la réponse est très nettement oui dans les deux disciplines, et elle est presque identique, malgré une différence d’appréciation marquée entre le français et les mathématiques au début de l’année. Nous pouvons interpréter ce résultat de la façon suivante : ce n’est pas tant la discipline qui est en cause, mais la structure pédagogique et la façon de travailler qui créent un intérêt, indépendamment de la discipline concernée, du professeur et des antécédents de chaque élève. Cette interprétation mériterait maintenant d’être validée par de nouvelles évaluations.

Il semblerait donc bien qu’il y ait une motivation inhérente à la structure de l’activité