II.2.1. Le problème de contrat

Ce que nous venons de mentionner montre que la didactique est une nouvelle approche de l’enseignement parce que ce qui compte, en définitive, n’est pas le savoir détenu par l’enseignant mais le savoir acquis par l’apprenant dans l’enseignement de la langue étrangère. Les activités interactionnelles en classe de langue étrangère sont liées par un contrat didactique constitutif de la situation de communication dans un endroit particulier du point de vue interactionnel. C’est au contrat didactique que nous consacrons notre recherche dans cette partie.

Tout d’abord, les activités en classe de langue correspondent aux activités interactionnelles humaines dans le domaine scolaire, surtout dans la discipline de la langue étrangère. Cette activité se caractérise par l’existence de deux pôles principaux : enseignant et apprenants, poursuivant un objectif commun : la transmission / acquisition du savoir. Le processus qui amène à la réussite de cet objectif peut être implicite (contrat didactique) ou explicite (contrat pédagogique), ceux-ci régis par un univers supérieur, déterminé et déterminant culturellement : le contrat communicatif. « Toute communication orale constitue une interaction entre des "personnages" définis par des droits et devoirs de parole. Elle peut avoir des finalités variées et s’établir dans des situations matérielles psychologiques et institutionnelles différentes.» (R. Bouchard1984 :95). Comme toutes sortes de contrats, ceux-ci sont composés par des droits et des devoirs. Toutes les activités se déroulent d’après des règles déterminées. Les activités interactionnelles entre l’enseignant et son groupe d’apprenants sont aussi contrôlées par les règles d’un bon déroulement. A travers ces règles, nous pouvons anticiper des situations de conflit, des étapes de structuration, etc. C’est la raison qui nous pousse à définir ces trois univers : contrat de communication, contrat de pédagogie et contrat de didactique.