Conclusion partielle

Le développement de la recherche en pragmatique a ouvert de nouvelles perspectives pour l’étude de la communication dans la vie quotidienne. De plus la naissance de la théorie interactionnelle favorise la recherche de la fonction du langage dans la communication. Possédant une valeur illocutoire, le langage n’est pas seulement un outil pour exprimer la pensée ou le désir, mais aussi un moyen d’agir. En s’appuyant sur la théorie de l’interaction verbale, de nombreux linguistes et didacticiens se sont consacrés à la recherche sur l’interaction didactique, qui est plus compliquée que l’interaction communicative, car elle se passe en classe, dans un cadre institutionnel et les participants ne se trouvent pas au même niveau sur le plan linguistique et social.

En ce qui concerne les actes de langage composant l’intervention didactique, il nous semble que certains constituants se regroupent ou peuvent être regroupés sous un seul acte. C’est ce que comme le font J. McH. Sinclair et R. M. Coulthard qui englobent, dans l’acte de commenter par exemple, celui d’exemplifier, celui d’officialiser, celui d’informer et celui d’évaluer. J. Peytard et S. Moirand (1992 :92) pensent, au sujet de langage composant l’interaction didactique, que « ces grilles de Sinclair et de Coulthard ont pu être indéfiniment appliquées à des classes de langue à travers le monde, et depuis critiquées, parce que les actes se chevauchent, parce que certains énoncés ont plusieurs fonctions, etc. en fait, ce ne sont que des outils, comme toutes grilles, destinés à objectiver l’observation ». Cela veut dire qu’il est encore maintenant difficile de préciser tous ces actes de langage dans l’interaction en classe et il nous reste beaucoup à faire pour le problème de l’acte de langage dans nos recherches pragmatiques.