VI.4.6. Différentes catégories d’informations, différentes activités

Pendant un cours de 50 minutes, l’enseignant peut offrir aux apprenants diverses informations de savoir, lesquelles se divisent principalement en deux catégories : savoir et savoir faire. Pour ces deux catégories de savoir, les activités didactiques s’effectuent d’une façon différente.

Pour la transmission des informations du savoir au savoir, l’enseignante française diffuse les informations de savoir dans ses discours:

Dans les deux autres corpus que nous enregistrons en classe traditionnelle et en classe de conversation, gérées respectivement par deux enseignantes chinoises, nous n’avons pas trouvé d’informations explicites concernant le savoir-savoir pour la langue française. Il est donc impossible de décrire leur stratégie individuelle pour la transmission de ce type de savoir. Leur stratégie de transmission du savoir se manifeste principalement au niveau du savoir-faire.

Au sujet de la transmission des informations de savoirs académiques ou linguistiques, les activités didactiques se manifestent d’une manière très différente par rapport aux savoirs non linguistiques. Dans notre observation nous découvrons que durant le cours, dans l’apprentissage du vocabulaire concernant la fête de Noël, l’enseignante s’arrête deux fois pour procéder à une révision des informations lexicales et les faire répéter par les apprenants. La première révision se situe au moment de l’articulation séquentielle où l’enseignante va changer le thème, c’est-à-dire le passage de l’étape du savoir-faire à celle du savoir-savoir :

La deuxième révision des informations de savoirs linguistiques se situe à la fin du cours à partir du tour de parole 303. E :

Pour les enseignantes chinoises, en ce qui concerne le savoir linguistique, leur manière de transmettre des informations est évidemment particulière : elle vise à ce que les étudiants les mettent en pratique sous forme interactionnelle (tant pour la classe avec le manuel que pour la classe sans manuel). Elles considèrent davantage le savoir linguistique que leur collègue française.

Il en est de même pour une autre enseignante chinoise qui travaille sans manuel dans la classe de conversation.

Ces exemples nous permettent de voir que l’enseignante française peut transmettre dans son organisation des activités didactiques des informations linguistiques et des informations non linguistiques, qui sont importantes pour la communication réelle dans l’avenir. Elle transmet ce savoir non linguistique dans son discours un peu long. En ce qui concerne le savoir linguistique, elle le transmet dans la pratique des apprenants comme ses deux collègues chinoises.