VI.6.3.2. Le discours d’information visant l’orthographe

On ne pratique pas le même système d’écriture en française et en chinoise. L’écriture elle-même ne pose pas de gros problèmes, à l’apprenant chinois, mais l’accent aigu, l’accent grave, la cédille ou encore le suffixe des verbes sont souvent oubliés ou mal indiqués. C’est pour cette raison que dans l’enseignement / apprentissage du FLE en Chine, la dictée fait partie de l’évaluation quotidienne des débutants en classe de français.

Ayant pris conscience que ses apprenants ne peuvent pas comprendre ce que veut dire le mot métalinguistique « trémas », l’enseignante a bien fait de se servir du tableau noir pour mettre cette marque formelle en évidence, dans le but d’attirer l’attention des apprenants sur l’écriture d’une part, et, d’autre part, de signaler le sujet autour duquel se dérouleront les activités didactiques. La dualité de son acte pédagogique assure la dynamique de la classe.

Pour le corpus ECy, le métalangage ne porte pas sur ce problème, mais l’enseignante attire l’attention des apprenants, sur la conjugaison du verbe « feindre ». Cette activité didactique est constituée de 7 tours de parole de 112-118. (E : les filles feindre ↑ comment il faut conjuguer le verbe / feindre. Voir le corpus issu de ECy : de 112 à 118). Il faut indiquer, dans ce cas, que la conjugaison des verbes est considérée comme un des plus grands obstacles dans l’apprentissage du FLE, pour les apprenants chinois, parce que dans leur langue maternelle, le verbe ne subit aucun changement orthographique ni de prononciation, quel que soit le contexte. La conjugaison des verbes constitue donc une partie non négligeable de l’enseignement du FLE.