VI.7.1. Au niveau du contenu des informations

Pour la classe (1), le contenu de la pratique du savoir est préalablement et publiquement programmé par le manuel. Le savoir à transmettre en classe est prévu avant le commencement de la classe tant pour l’enseignante que pour les apprenants. Les apprenants peuvent, s’ils le veulent, faire une préparation du cours. Ce que les apprenants ne peuvent pas anticiper, c’est la réaction de l’enseignante durant les activités didactiques. Ce que l’enseignante ne connaît pas avant la classe, c’est la production des apprenants. Elle connaît néanmoins une réponse pédagogiquement souhaitable adaptée au programme déterminé par le manuel. L’enseignante n’a aucun choix en ce qui concerne le contenu de savoir, elle doit suivre le manuel qui definit ce contenu.

Pour la classe (2), le contenu du savoir n’est pas publiquement programmé. L’enseignante a choisi personnellement un thème général pour une classe d’oral, « la fête de Noël ».

Les informations linguistiques et communicatives sont transmises au cours des activités didactiques en fonction de la réaction et du besoin des apprenants. Pédagogiquement, l’enseignante a une grande liberté dans la transmission du savoir par rapport à sa collègue chinoise, parce qu’elle a vraiment beaucoup d’avantages linguistiques et communicatifs. Aux yeux des apprenants, elle est un dictionnaire vivant et aussi un manuel parlant, elle peut répondre linguistiquement à toutes sortes de questions.

Pour la classe (3), le contenu du savoir n’est pas non plus ouvertement programmé dans le plan général de l’enseignement. C’est juste avant la classe de conversation, que l’enseignante présente aux apprenants le support linguistique. L’objectif de la classe est de faire s’exprimer les apprenants en français. Personne n’a de préparation sur le contenu du savoir. Comme sa collègue française, elle offre aux apprenants le savoir ou le savoir-faire en suivant la réaction interactionnelle des apprenants.

Nous remarquons, d’après ces trois corpus, qu’il existe des manifestations différentes en ce qui concerne les contenus du savoir : l’un est ouvertement programmé dans le manuel, les deux autres sont issus de la réaction langagière et du besoin des apprenants.