VI.7.3. Au niveau de la stratégie interactionnelle

La classe est envisagée comme un espace d’interaction verbale où circulent des connaissances. Dans ce lieu particulier se déroule la transmission de savoir. Dans nos corpus, nous observons que dans la classe de FLE, il s’agit d’un savoir-faire langagier en langue étrangère et d’un savoir sur cette langue. Divers éléments extérieurs déterminent la stratégie interactionnelle de l’enseignant dans la transmission du savoir : manuel, niveau de langue des apprenants, temps, objectif didactique, etc. Nous voulons essayer d’identifier la stratégie interactionnelle de nos trois enseignantes dans chacune de leur classe.

Dans la classe (1), l’enseignante chinoise met en œuvre diverses stratégies interactionnelles pour orienter les activités didactiques dans la direction qu’elle préfère. Ses stratégies principales sont :

Dans la classe (2), la lectrice française met également à profit diverses stratégies interactionnelles pour guider les activités didactiques. Ses stratégies principales sont :

Nous devons dire que l’enseignante française a beaucoup utilisé, dans ce temps limité, la stratégie interactionnelle pour éveiller le désir des apprenants de participer aux activités didactiques afin d’élargir leur connaissance.

Pour la classe (3), la stratégie interactionnelle de l’enseignante cherche à servir la réalisation des activités didactiques avec une participation initiative des apprenants. Le motif de sa conduite interactionnelle illustre le fait que l’enseignante ne puisse pas faire beaucoup d’interventions au cours de la conversation. La trace interventionniste de l’enseignante nous permet d’y démasquer ses intentions.

En 7, nous n’avons qu’une intervention composée de trois actes langagiers de la part de l’enseignante. Le premier est le marqueur traduisant explicitement le partage de l’avis de l’apprenant en question, le deuxième est une évaluation positive et le dernier est une forme de politesse. L’ensemble de l’intervention apporte l’encouragement de l’enseignante à Jne qui démarre la conversation en premier.

L’apprenant Qk rencontre, au cours de son discours, une difficulté linguistique qui l’empêche de poursuivre sa prise de parole. L’enseignante lui offre, au moment nécessaire, une aide pour assurer la suite de son discours.