VI.7.4. Au niveau de la structure des informations

La structure des informations est un sujet beaucoup étudié dans la recherche pédagogique dans le cadre universitaire. Dans l’ensemble, elle représente la stratégie d’enseignement, et dans une classe, elle reflète implicitement la capacité d’organisation des activités didactiques de l’enseignant. En ce qui concerne notre terrain de recherche, la structure des informations exerce une double fonction : la stratégie d’enseignement et la capacité de l’enseignant.

Le corpus ECy de la classe (1) est représentatif de la situatiion générale de l’enseignement du FLE en Chine, parce que la structure des informations linguistiques est programmée dans le manuel rédigé sous la direction du Ministère de l’Education. Concrètement, pour la classe que nous avons observée, la structure des informations est fondée sur la connaissance linguistique principalement grammaticale : « pour des prunes, en moins de + temps, freindre de + V, etc. ». Toutes ces informations sont artificiellement imposées dans une situation imaginable et nous ne voyons aucune liaison communicative entre les expressions à transformer.

Le corpus EFp de la classe (2) reflète pourtant la capacité ou bien la compétence de l’organisation individuelle des activités didactiques dans la profession d’enseignement du FLE. Comme nous venons de l’indiquer, la structure des informations données par la lectrice française est plus logique et plus communicative. Elle présente comme savoir-faire et savoir aux apprenants chinois, à la fois la connaissance linguistique (lexique et grammaire) et la connaissance communicative (civilisation et culture).

Il en est de même pour le corpus ECg de la classe (3). La compétence de l’organisation individuelle des activités didactiques est illustrée par la structure des informations de l’enseignante d’après le type de la classe. Si l’enseignante faisait, dans cette classe de conversation, trop d’interventions pour offrir des informations, ou des corrections linguistiques, le bon déroulement de la conversation entre les apprenants serait impossible. Dans la classe où nous étions en observation, l’enseignante n’a fait au moment nécessaire, que peu d’interventions relatives à la connaissance linguistique (l’une en 9, sur la forme syntaxique, les autres sur le vocabulaire).