VI.7. 5. Au niveau des informations culturelles

L. Porcher (1995 :52) a souligné que « l’enseignement des langues s’opère toujours dans un contexte de contacts entre plusieurs cultures (deux au moins). On se trouve par conséquent dans une situation interculturelle… Toute langue véhicule avec une culture dont elle est à la fois la productrice et le produit ». Cette citation nous montre, dans le travail d’enseignement, la relation étroite qui existe entre la langue cible et l’interculturel pour l’enseignement / apprentissage d’une langue étrangère. Cela signifie que les informations linguistiques ne sont pas suffisantes dans l’enseignement, il faut y ajouter des informations culturelles afin d’élever la compétence linguistique et celle de communication des apprenants.

Nous découvrons qu’il existe nettement des niveaux inégaux d’informations interculturelles dans nos corpus. En ce qui concerne la classe (1) avec le manuel, très peu d’informations culturelles sont prévues dans cette partie de travail, on n’a mentionné, dans les propositions à transformer, préparées par le manuel, que le métro de Paris, les beaux châteaux des deux côtés de la Loire, la beauté de Versailles et le beau paysage du centre de la France.

En ce qui concerne le corpus de la classe (2), sans manuel, les informations linguistiques sont offertes en compagnie d’informations culturelles autour d’un thème intéressant les apprenants. Sont importants, tant le contenu culturel que le moment de l’enseignement, car la classe orale sur la fête de Noël a eu lieu justement le lendemain de Noël, le 26 décembre. Les informations culturelles sont exposées sur le thème : « Qu’est-ce que c’est que la fête de Noël ? Comment les français la passent en France ? etc. ».

En ce qui concerne la classe (3), l’enseignante n’a pas donné d’information culturelle, comme sa collègue chinoise, parce qu’elle ne vit pas dans la même culture que sa collègue française, et que son statut provisoire ne lui permet pas de travailler comme vecteur du savoir. De plus, le thème de la conversation ne porte pas sur la culture française. Elle essaie néanmoins de le faire dans son intervention en citant aux apprenants un dicton français :

Ce tour de parole comprend 3 actes langagiers. Le premier est une répétition de la production de l’apprenante Xn en 14. Le deuxième est un acte directeur interprétant le dicton français. Le troisième est subordonné et apporte une explication pour la compréhension de toute la classe. Il nous faut indiquer que dans ce corpus, les apprenants de français illustrent, à partir d’un discours un peu long, l’esprit du peuple chinois, au moment catastrophique de la lutte contre le SRAS. Cet état d’esprit constitue une partie de la culture chinoise.