Conclusion partielle

Nous pouvons conclure sur le rôle de l’enseignant, comme vecteur du savoir ou de savoir-faire dans l’organisation des activités didactiques en classe du FLE en Chine, qu’il existe beaucoup de caractères communs entre les enseignantes chinoises et leur collègue française. Tant dans le domaine interactionnel que dans le domaine stratégique, comme nous venons de le mentionner dans ce chapitre :

Les écarts sont remarquables en ce qui concerne la manière de distribuer les informations entre l’enseignante française et les enseignantes chinoises. Les différences culturelle et linguistique expliquent ces écarts. La lectrice française, ayant linguistiquement un avantage considérable par rapport à ses collègues chinoises, expose des informations avec une grande liberté linguistique et communicative. Les enseignantes chinoises, ayant besoin de support linguistique, ne peuvent aller plus loin.

Nous voyons que dans les activités didactiques en classe de FLE, l’enseignant, comme vecteur de savoir, détermine le thème des informations et la manière de transmettre ses connaissances, si l’on travaille sans manuel. La situation sociolinguistique et le fond culturel de l’enseignant jouent donc un rôle important dans cette transmission du savoir. C’est l’enseignant, vecteur de connaissance qui décide durant l’apprentissage en classe ce qui va être fait, quand et comment, ce qui est bon et important pour tous. C’est aussi lui qui doit capter et soutenir l’attention des apprenants. C’est également lui qui s’assure de la bonne transformation de ses informations de savoir par sa façon d’organiser les activités didactiques, par exemple en métalinguistique, afin de créer une ambiance de communication en langue cible. Le rôle d’informateur privilégié qu’occupe l’enseignant et la transmission linguistique dont il a la charge montrent la mise en œuvre dudit contrat. En effet, l’enseignant a, par contrat didactique, la responsabilité d’assurer le déroulement des activités didactiques.