VII.1. Le rôle de l’animateur au cours des activités didactiques

VII.1.1. En ce qui concerne le rôle d’animateur

Pendant les années 70, J. McH. Sinclair et R. M. Coulthard (1975), dans leur étude sur l’enseignement de la langue étrangère, ont mis en lumière que la classe de langue étrangère doit être considérée comme lieu de communication, caractérisé par ses propres rituels, ses tours de parole, ses régulations. Ils ont aussi fait l’analyse des échanges en terme d’analyse de la conversation, en empruntant alors aux seuls modèles disponibles à cette époque-là, ceux des ethnographes de la communication et, pour l’unité minimale de communication, ceux de la pragmatique anglo-saxonne.

Leur objectif de recherche était de construire d’une part un modèle de description qui puisse rendre compte de la structuration des échanges, et d’autre part un modèle de la fonction des échanges entre l’enseignant et les apprenants afin de déterminer le rôle de l’enseignant. Durant toutes les étapes des activités didactiques, les actes langagiers de l’enseignant manifestent son fonctionnement professionnel : « ses fonctions didactiques, c’est-à-dire comment le professeur explique ou comment il corrige, comment il évalue ou comment il exprime ses appréciations à l’oral comme à l’écrit, ses caractéristiques discursives, c’est-à-dire ses aspects métalinguistiques, ses simplifications rhétoriques, ses réseaux polyphoniques ou son usage du fictif, ses procédés paraverbaux tels que les gestes, les rires ou le silence qui jouent un rôle dans la communication didactique. » (J. Peytard, S. Moirand1992 :93). Toutes ces questions se rencontrent dans le déroulement des activités didactiques sur un problème général : comment l’enseignant anime-t-il les événements d’enseignement / apprentissage ?