Conclusion partielle

Dans l’apprentissage de la langue étrangère à l’université, nous constatons que la classe est un milieu fortement ritualisé, loin d’être naturel. Son organisation, sa dynamique, en d’autres termes, son animation est étroitement liée à la réalisation des objectifs à la fois de l’enseignant, et des apprenants, dans l’enseignement / apprentissage des connaissances linguistiques et communicatives. Le fonctionnement des réseaux de communication dans la classe et la dynamique du groupe sont inscrits dans l’animation des activités organisées par l’enseignant. La qualité d’enseignement et d’apprentissage est assurée par l’animation de la classe, dans laquelle l’enseignant joue un rôle déterminant : il est l’animateur qui favorise par tous les moyens l’acquisition en classe. Ainsi, le comportement de l’enseignant exerce-t-il une influence directe sur l’animation de la classe, car c’est lui qui définit, organise et fait accepter, grâce à ses interventions, les tâches et le mode des activités. C’est lui qui instaure un climat de travail. Il est certain que l’animation est indispensable dans l’apprentissage de la langue étrangère, comme P.  Martinez (1996 :55) l’a souligné : « la classe de langue vivante doit être vivante ». C’est dans une classe animée que les apprenants peuvent participer aisément aux activités didactiques : prendre la parole, dialoguer, analyser et commenter.

Le visage, de manière générale, est le siège des manifestations interactionnelles les plus importantes et les plus fréquentes au cours de la communication quotidienne et de l’interaction didactique. Le non verbal a un rôle fonctionnellement important, il permet de désigner sans avoir à dire et d’assurer la continuité verbale. Le rire remplit ainsi une fonction de communication, il apparaît souvent comme compensation à des situations de tension émotives ; il participe au fonctionnement complexe de la communication humaine. L’étude du mode d’expression visuelle s’avère nécessaire, car le mode  rire  est non seulement partie constitutive de procédures interactives, mais aussi flèche le parcours énonciatif en indiquant les niveaux : explication, gêne, contentement, sollicitation, demande de répétition, désaccord implicite, etc. L’étude de ce domaine est très utile pour le didacticien.

En résumé, la stratégie d’animation des activités didactiques de ces trois enseignantes est différente. Dans la classe (1) c’est la stratégie traditionnelle questions-réponse-évaluation. L’enseignante garde toujours la position dominante dans l’interaction didactique. Dans la classe (2), nous observons aussi cette stratégie traditionnelle, mais ce qui nous impressionne, c’est le changement de position interactionnelle, le langage non verbal, le savoir savant. Dans la classe (3), il y a le changement total de la position interactionnelle. Les étudiants sont acteurs principaux des activités didactiques, et leur enseignante se place en position subordonnée. La différence d’organisation des activités didactiques nous révèle une nouvelle tendance de l’évolution méthodologique dans l’enseignement du FLE en Chine.