VIII.4.2.3. L’analyse du questionnaire de l’examen oral

Il faut tout d’abord indiquer qu’au cours de l’examen, l’entretien entre enseignant et apprenant n’est pas une communication réelle, comme les exercices oraux en classe. Les questions ne sont que des questions didactiques, même si les réponses reflètent la vie réelle des apprenants. Les questions visent à vérifier la compréhension orale et à l’expression orale des apprenants. Les réponses révèlent le niveau linguistique et la compétence communicative de ceux-ci. Nous préférons commencer par l’analyse des questions, parce que dans leur finalité didactique, elles nous permettent de découvrir la stratégie interactionnelle de l’enseignant au cours de l’examen.

Nous remarquons les phénomènes ci-dessous en examinant toutes les questions :

• Les questions ouvertes sont plus nombreuses que les questions fermées,

Pour la première séance, l’enseignant a posé en tout 13 questions. Le rapport entre questions ouvertes et questions fermées est de 9 contre 4, et 2 questions fermées sont suivies immédiatement par une question ouverte en 21 et en 23, en 43 et en 45 (cf. corpus ECh).

Pour la deuxième, il y a 12 questions dont 8 questions ouvertes et 4 questions fermées. S’il y a des questions fermées, mais certaines sont transformées tout de suite en des questions ouvertes en 13 et en 15 (cf. corpus ECh).

• Toutes les séances commencent par une question dont le verbe est au temps présent.

• Grammaticalement, les questions deviennent de plus en plus difficiles et compliquées : du point de vue du temps (passage du présent au passé composé) du point de vue de la syntaxe (passage du comparatif au superlatif)

• Vers la fin de l’examen l’enseignant essaie de poser à l’apprenant une question propice pour évaluer son développement linguistique et communicatif :

• Au moment où l’apprenant rencontre des difficultés, au cours de son interaction, l’enseignant lance tout de suite une question de sollicitation pour l’aider.