4. Pragmatique

Dans une expression langagière, il convient de tenir compte de la connaissance contextuelle dont dispose un locuteur ou un auditeur. En effet, pour qu'une communication réussisse, il faut que les deux parties concernées partagent le même savoir contextuel. Les connaissances spécifiques d'un locuteur représentent le "contexte subjectif" pouvant contenir toutes les données importantes. Néanmoins, il peut aussi manquer des éléments nécessaires à la construction du sens. Ce manque de données contextuelles est courant dans les situations d'apprentissage d'une langue, lorsque le lecteur est confronté à un thème qu'il ne maîtrise pas, ainsi que dans des contextes auditifs (qui sont, dû à leur spontanéité, généralement moins bien construits qu'un contexte écrit).

Par ailleurs, dans le domaine de la pragmatique nous nous intéressons aux faits sociaux liés à la langue, c’est-à-dire aux échanges verbaux et aux interactions pendant lesquels les sujets essaient d’assurer la compréhension mutuelle. Les unités lexicales ainsi que les énoncés employés dans les discours sont étudiés par rapport à leur fonction communicative et les actions accomplies. Dans cette optique, les énoncés sont des "actes de langage" qui obéissent à des règles régulatives comme, par exemple, les règles de politesse. Nous verrons par la suite différentes conditions de réussite des actes de langage ainsi qu’une particularité des actes de langage où un locuteur tente d’améliorer la compréhension de son énoncé par le biais d’une reformulation.