3.1. Les exercices fermés

Les exercices fermés proposés par les cédéroms permettent de travailler aussi bien le rappel des unités lexicales que leur mémorisation. Nous pouvons classer les exercices en fonction de leur action sur la mémoire, de leur lien avec une situation, des données de travail présentées à l'apprenant, de l'aide fournie et du résultat produit par l'apprenant :

Figure 51: classification des exercices fermés
Figure 51: classification des exercices fermés

Du fait du problème de traitement automatique des réponses, les exercices permettant un encodage libre des unités lexicales sont incompatibles avec les exercices fermés et nous verrons ultérieurement comment certains concepteurs des cédéroms ont tenté de compenser cette lacune. Dans ce schéma, nous observons également que peu d'exercices sont présentés en contexte et que la plupart des exercices sont des exercices "hors contexte" ou en "contexte réduit", c'est-à-dire sans aucun lien avec une situation énonciative. Les données de travail proposées, ainsi que les aides sont de nature graphique, iconographique et sonore et assez variées. L'apport de l'apprenant dans les exercices de rappel se réduit à une unité lexicale par champ à renseigner (donc à une dizaine par exercice). Ainsi, il ressort un écart important entre les exercices fermés et un emploi des unités lexicales en situation de communication. Les exercices de mémorisation demandent au contraire à l'apprenant de lier, classer, supprimer ou reproduire les unités lexicales. Enfin, le produit final est souvent constitué de paires (composées d'unités lexicales, d'images et mots et de composants de mots) et moins souvent d'un contexte ou d'un contexte réduit.

Cette classification a permis de caractériser globalement les différents exercices fermés et de faire ressortir les éléments typiques. Pour une étude approfondie de l'apprentissage lexical, nous proposons de regarder les exercices individuellement en commençant par les exercices de rappel.