3.1.2. Transfert par mise en situation

Un deuxième type d'image permet une mise en situationen montrant un panorama : ainsi le lecteur peut comprendre la situation générale et activer ses connaissances du monde par rapport à la situation décrite. Cela a lieu en quelques secondes (Sturm,1991 : 10) :

‘"Anders als beim Text lässt sich bei realistischen monozentrischen Bildern die sich also auf einen wesentlichen Vorgang beschränken) ein Globalverständnis der Bildmitteilung bereits in wenigen Sekunden (und häufig auch noch rascher) erreichen." (Sturm, 1991 : 10)’

Pendant le travail avec le site "LernNetz Deutsch", nous trouvons cette mise en situation pour le texte "Mein Traumhaus" où un adolescent décrit sa maison de rêve :

Figure 17 : Mein Traumhaus
Figure 17 : Mein Traumhaus
‘Ich mag das Leben auf dem Lande. Ich muss aber in der Stadt wohnen, weil meine Eltern dort wohnen wollen. Mein Vater sagt immer zu mir: "Du kannst nicht alles kriegen, was du willst. Wenn du groß bist, kannst du selbst bestimmen. Aber jetzt musst du das tun, was wir wollen." Wenn ich groß bin, will ich aufs Land ziehen. Das Haus muss nicht riesig sein, vielleicht 3 bis 4 Zimmer mit Küche und Bad. Es muss aber unbedingt ein geräumiges Zimmer unter dem Dach haben, mit Blick auf einen See. Die Zimmerwände sollen abgeschrägt sein und können aus Holz sein. Es dürfen Nachbarn in der Nähe wohnen, aber nicht zu viele. Im Norden hinter dem Haus muss es einen tiefen Nadelwald geben und vor dem Haus, im Süden also, soll ein Acker liegen. Dort kann ich dann einen Garten anlegen und viele Obstbäume anpflanzen. Obst soll ja gesund sein. Und weil ich gerne Birnen mag, will ich in jedem Fall einen Birnenbaum pflanzen. Die Obstbäume sollen richtig schön groß werden. Sie können dann später viel Schatten spenden. Im Obstgarten dürfen aber auch andere Bäume wachsen, z.B. Wacholder oder Birken, die mag ich nämlich besonders gern.’

Comment cette mise en situation facilite-t-elle le décodage des unités lexicales inconnues ? Les images permettent au premier abord de se faire une idée générale du sujet traité dans le texte. Ainsi, le lecteur voit sur les images deux maisons et peut supposer que le texte parle d'une maison. Ensuite, des fragments de l'imagepeuvent servir de référent lorsque le lecteur se sert des indications d'emplacement comme dans le cas de "hinter dem Haus" ou "vor dem Haus". En voyant une forêt de conifères derrière la maison, le lecteur peut ainsi faire l'hypothèse que "Nadelwald" signifie "forêt de conifères". En combinaison avec la cohérence textuelle, les images peuvent partiellement prendre le rôle de référent. Ainsi, nous lisons dans le texte "Zimmer unter dem Dach" et ensuite "Die Zimmerwände sollen abgeschrägt sein". Nous voyons sur l'image que le toit est penché et que les murs ne peuvent pas être droits. Ceci permet de faire l'hypothèse que "abgeschrägt" signifie "penché". La réponse d'une étudiante lors d'une enquête (annexe 3) "sur la photo, on voit que comme il y a le toit, les murs sont inclinés" (M.H., 2004) confirme ce raisonnement.

Un problème se pose par contre en cas d'indépendance partielle ou totale entre le texte et les images. Ainsi, devant les deux maisons, le lecteur voit des jardins avec des arbres et pas de champs, alors que dans le texte, le narrateur parle d'un "champ". Il peut donc être induit à l'erreur pour le décodage du terme "Acker". Au cours d'une enquête, les étudiants n'ont d'ailleurs pas pu décoder la signification de ce terme.

Enfin, pour un grand nombre d'unités lexicales à décoder, nous observons une impossibilité de référence entre l'image et le texte à cause de la difficulté de visualiser des concepts abstraits. Il n'est alors pas possible de voir des indications sur l'image qui permettraient de décoder des significations abstraites. Ainsi, dans une enquête (annexe 3) auprès des étudiants, il est apparu que les images n'aident pas pour décoder les unités lexicales "riesig", "unbedingt", "geräumiges" et "gesund" (M.H., 2004).