II.2.2.1.3. Un je ambigu

Les incertitudes de la référenciation sont en outre renforcées du fait du cadrage énonciatif indécis : si l’évidence du « quoi » apparaît rapidement comme un leurre, elle n’est en rien compensée par la stabilité d’un « qui » dont la vision singulière confèrerait une cohérence, même subjective, à ces « choses » étranges que le recueil donne à lire. Un « parti pris » est annoncé dans le titre, mais il est difficilement rapportable à un sujet défini qui l’assumerait en première personne 339 . Le nom de « Ponge » apparaissait, bien que de façon ambiguë, dans Douze petits écrits. Cet arrimage du je au nom de l’auteur n’est pas explicité dans le deuxième livre 340 . Que les marques de première personne soient peu nombreuses dans Le Parti pris des choses est une évidence, devenue par la suite un truisme de la critique pongienne. Le trait important, dans la perspective qui est présentement la nôtre, est que ce je est dépourvu de déterminations psychologiques marquées, et qu’il est difficilement assignable à une identité fixe. Malgré l’absence de tout trait fictionnel saillant, il est difficile de rattacher cette première personne discrète au nom d’auteur figurant sur la couverture 341 , d’ailleurs peu connu en 1942, au moment de la parution du livre 342 . Dans quelques pièces cependant se laissent entrevoir certains traits qui tendraient à caractériser cette première personne. C’est particulièrement le cas dans les « Notes pour un coquillage », où s’affirment des goûts, voire un imaginaire, qui peuvent particulariser ce je. Le début du texte donne d’emblée à lire cette présence de la première personne, plus forte que dans les autres pièces : « Un coquillage est une petite chose, mais je peux la démesurer en la replaçant où je la trouve, posée sur l’étendue du sable » (PPC, I, 38). A ce stade, le je apparaît peu particularisé, et la « démesure » évoquée peut être envisagée non pas tant comme le fruit de la libération d’un imaginaire singulier que comme le résultat d’un dispositif dont tout un chacun peut faire l’expérience. Mais toute la suite du texte repose sur l’oscillation entre ce je sans qualité propre, support d’une expérimentation perceptive, et un je à la subjectivité plus affirmée, exprimant ses goûts et ses choix. La partie centrale du texte laisse particulièrement entrevoir cette seconde possibilité : « Je puis me plaire à considérer Rome ou Nîmes, comme le squelette épars […] d’un ancien colosse en chair et en os », « Que j’aimerais qu’un jour l’on me fasse entrevoir qu’un tel colosse a réellement existé, qu’on nourrisse en quelque sorte la vision très fantomatique et uniquement abstraite sans aucune conviction que je m’en forme » (ibid., 39) sont bien l’expression de vœux singuliers. La suite du texte, séparée par une astérisque du fragment précédemment cité, semble de prime abord confirmer cette subjectivation de la première personne, dont la coïncidence avec l’écrivain s’affirme, puisque les goûts exprimés se particularisent dans le domaine de l’esthétique, et dessinent une ébauche d’art poétique :

‘Je ne sais pourquoi j’aimerais que l’homme, au lieu de ces énormes monuments qui ne témoignent que de la disproportion grotesque de son imagination et de son corps […], au lieu encore de ces statues à son échelle ou légèrement plus grandes (je pense au David de Michel-Ange) qui n’en sont que de simples représentations, sculpte des espèces de niches, de coquilles à sa taille, des choses très différentes de sa forme de mollusque mais cependant y proportionnées […].’ ‘De ce point de vue j’admire surtout certains écrivains ou musiciens mesurés, Bach, Rameau, Malherbe, Horace, Mallarmé -, les écrivains par-dessus tous les autres parce que leur monument est fait de la véritable sécrétion commune du mollusque homme, de la chose la plus proportionnée et conditionnée à son corps, et cependant la plus différente de sa forme que l’on puisse concevoir : je veux dire LA PAROLE.’ ‘Ô Louvre de lecture, qui pourra être habité, après la fin de la race peut-être par d’autres hôtes, quelques singes par exemple, ou quelque oiseau, ou quelque être supérieur, comme le crustacé se substitue au mollusque dans la tiare bâtarde (ibid., 40).’

A première vue, il s’agit encore, comme dans le paragraphe précédent, d’exprimer des goûts propres à un individu (« Je ne sais pourquoi j’aimerais », « j’admire surtout »). Mais une tension s’instaure cependant entre les goûts affirmés ici, l’esthétique qui en découle - esthétique de la juste mesure, dont certains maîtres sont énumérés - et la rêverie énoncée dans le début du texte, s’étayant quant à elle sur un geste premier de « démesure », et aspirant à voir surgir de terre des géants que l’on pourrait toucher. A posteriori, le je qui prend la parole dans ce dernier fragment du texte ne se superpose donc pas exactement à celui qui s’exprimait au début, ou du moins il en corrige le propos : l’idéal esthétique ici défendu, dont la coquille du mollusque est le paradigme, entre en contradiction avec la rêverie précédente. Finalement, le texte qu’il nous est donné de lire se veut empreint de cette esthétique de la mesure, et constitue donc une correction de cette rêverie, marquée par la démesure d’une fantasmatique toute personnelle. A y regarder de plus près, le paragraphe précédent préparait ce retournement : l’aspiration à ce que la vision prenne corps (« que j’aimerais qu’un jour l’on me fasse entrevoir qu’un tel colosse a réellement existé ») est abandonnée au profit de la jouissance plus concrète qu’offre le mollusque :

‘Nous avons tout cela avec le coquillage : nous sommes avec lui en pleine chair, nous ne quittons pas la nature : le mollusque ou le crustacé sont là présents (ibid., 39).’

La dynamique du texte n’est donc pas le déroulement d’un imaginaire subjectif, mais au contraire le renoncement à des chimères personnelles, ou leur dépassement. De ce mouvement peut naître une parole commune, qui s’appuie sur une expérience collective et non plus sur une vision particulière : le je cède la place au nous. De même, dans le passage que nous avons plus longuement cité, le « Louvre de lecture » figure cette parole qui cesse d’être personnelle et, partant, permet une appropriation dans la lecture. Dans ces « Notes », comme plus généralement dans Le Parti pris des choses,l’espace de la lecture se déploie à partir d’une mise entre parenthèses des déterminations subjectives de l’instance auctoriale, qui permet la fondation d’un lieu public 343 . Cet espace ouvert à tous les êtres dépasse même le cadre humain, puisque la frontière des espèces est transgressée et que ce « Louvre de lecture » peut même servir in fine aux animaux. Si la création d’un monument de parole public a une vocation anthropologique, cette vocation a notamment pour visée la relativisation de l’homme et le rejet d’un anthropomorphisme excessif. Du nous, le texte glisse au on - à entendre dans son sens étymologique d’« homme » - dont la disparition est envisagée sereinement, rappelant le caractère précaire et provisoire du genre humain. Le grain de sable persiste dans son être, après même qu’un quelconque sujet n’a la possibilité de le « démesurer » à sa fantaisie : « ENFIN ! l’on n’est plus là et ne peut rien reformer du sable, même pas du verre, et C’EST FINI » (ibid., 41) 344 .

Le parcours que dessine « Notes pour un coquillage », de la démesure à l’idéal esthétique, éthique et anthropologique de la mesure, se juxtapose ainsi au mouvement qui part d’une vision subjective à une parole impersonnelle, lieu où peut s’inventer un nous dans la lecture. Mais ce lieu, s’il est habité par des êtres indéterminés à l’avance, est malgré tout fortement inscrit dans une institution : la littérature. La référence au musée, à travers la mention du « Louvre », souligne à elle seule la nécessité ressentie d’une institution qui garantisse la possibilité d’un tel lieu. Par ailleurs, si les modèles artistiques convoqués sont « écrivains ou musiciens », ce sont « les écrivains par-dessus tout » qui sont susceptibles de construire le « monument » en l’honneur de la « PAROLE » 345 . Tout se passe donc comme si l’effacement des déterminations subjectives de l’énonciateur, l’instauration d’un nous lui aussi indéterminé, ne pouvaient s’accomplir que dans un cadre qui permette cette exploration des ressources de la parole dégagée des contraintes pragmatiques courantes, cadre qu’offre, précisément, l’institution littéraire.

Nous avons souligné plus haut la difficulté de faire référer le je (les je serait plus exact) du Parti pris des choses à l’auteur du livre lui-même. « Notes pour un coquillage », texte décidément crucial pour aborder ces questions, permet à la fois de confirmer et de nuancer cette affirmation. Si la première personne apparaît traversée de contradictions, et ne peut être envisagée comme sujet psychologique et unifié, elle se caractérise néanmoins par son activité scripturaire : les choix esthétiques défendus à la fin des « Notes », qui coïncident avec la poétique du texte lui-même, le confirment 346 . Un pas de plus est rendu possible, par quelques marques de signature interne, qui tendent à identifier ce je écrivant au nom d’auteur. Citons à ce propos le passage des « Notes pour un coquillage » où apparaît la « Foule Provençale » :

‘Je puis me plaire à considérer Rome, ou Nîmes, comme le squelette épars, ici le tibia, là le crâne d’une ancienne ville vivante, d’un ancien vivant, mais alors il me faut imaginer un énorme colosse en chair et en os, qui ne correspond vraiment à rien de ce qu’on peut raisonnablement inférer de ce qu’on nous a appris, même à la faveur d’expressions au singulier, comme le Peuple Romain, ou la Foule Provençale » (ibid, 39).’

La « Foule Provençale », avec ses majuscules un peu étranges en contexte, rappelle bien les initiales de l’auteur. Dans la logique du texte, cette inscription détournée du nom d’auteur ne suffit pas à justifier la rêverie personnelle, ces « expressions au singulier » ne compensent pas l’absence de fondement rationnel et objectif de la rêverie. Cette signature ne saurait donc à elle seule permettre de conférer une légitimité au texte, même si le singulier renvoie en l’occurrence à un collectif, ainsi que le note Jacques Derrida :

‘Comme le Peuple Romain, la Foule Provençale porte des initiales majuscules. Ce sont celles du signataire, et, à l’exception du ge de Francis Ponge, on retrouve dans ces noms, à la fois de choses et de personnes, ces noms de personne, ces noms anonymes que sont une foule et un peuple, toutes les lettres de son propre nom. 347

Le « propre nom » se disperse ainsi dans le nom de « choses », dans l’anonymat d’un collectif, de sorte que le nom de l’auteur résulte aussi des choses (de celles qu’il considère, des textes qu’il produit) dont il prend le parti, et ne renvoie pas seulement à une instance préexistante. En cela, la déclaration provocante et pour partie humoristique de Derrida selon laquelle il va faire de Francis Ponge « sa chose » 348 dit bien l’instabilité instaurée dans les textes quant au statut du je et de l’auteur : tout comme les « choses » existent en amont de la lecture, et sont le fruit d’une construction discursive (l’orange est le fruit orange, le mot orange, et le texte « L’Orange »), Francis Ponge est une personne dont l’existence « réelle » semble attestée par la couverture du livre, et une chose à construire et à s’approprier dans la lecture 349 .

Non plus que les « choses » nommées dans les textes ne coïncident de façon évidente avec les représentations qui en sont communément admises, le je qui parle ne peut être rapporté de façon univoque à une personne définie. L’exemple des « Notes pour un coquillage », qui nous a particulièrement retenu, problématisait la première personne. Mais le plus souvent, outre son statut de scripteur organisant et/ou commentant son discours, le je n’apparaît que comme simple foyer perceptif, tantôt présent à travers une description focalisée, tantôt s’absentant, de sorte que le discours revêt une portée plus générale 350 . Le je participe ainsi de l’indécision où se trouve le lecteur pour délimiter l’extension du référent du texte, le temps verbal ayant par là même valeur de présent d’énonciation et valeur gnomique.

« La moindre chose » : l’objet que se donne Ponge lorsqu’il formule la poétique du parti pris se définit par sa proximité, sa quotidienneté. Mais son projet d’écriture suppose que ces choses ne soient plus « sages comme des images » (PE, II, 1032), et qu’elles soient appréhendées dans leur énigmaticité, donc qu’elles échappent à la familiarité et au rapport exclusivement utilitariste qui régit habituellement leur perception. Plus qu’une donnée évidente, la « chose » est à construire dans le texte, de sorte que la « réalité » qu’il constitue ne soit pas dans une relation de pure continuité mimétique avec la réalité préexistante, à travers laquelle la chose est couramment envisagée. D’où la nécessité, pour que le lecteur puisse percevoir l’inédit de la chose que les œuvres tentent de formuler, la « qualité différentielle » qu’ils essayent de mettre en forme, qu’une césure soit perçue entre réalité extratextuelle et monde du texte : le « manège » des paroles quotidiennes doit être mis hors jeu dans la relation entre l’œuvre et son récepteur. L’exploitation des ressources propres de l’écrit, hautement revendiquée par Ponge, est donc un moyen d’accentuer les indéterminations qui permettent d’extraire les choses de leur « valeur habituelle de signification » (PR, 173), extraction nécessaire à une connaissance renouvelée à leur propos 351 . La référenciation des « choses » qui peuplent Le Parti pris est ainsi rendue problématique par l’utilisation des ambiguïtés que permet l’écrit quant à la situation d’énonciation, à la complexification de la syntaxe, à la sélection des signifiés pertinents, dans un contexte pragmatique indécis. Jouer l’écrit contre l’oral, c’est pour Ponge se donner les moyens de mettre son lecteur en position d’appréhender et de co-construire les « choses » dans la complexité que les automatismes de la communication usuelle occultent.

Cette indétermination de l’écrit, son « ambiguïté », ne peut s’acquérir selon Ponge que dans le cadre d’une expérimentation verbale, cadre qu’offre la littérature, qu’il revendique d’emblée, et dont il ne tentera jamais de s’extraire. Pour autant, il importe que ce cadre ne contraigne pas à son tour à prendre des « poses », en imposant dans l’écrit des codes aussi rigides et balisés que ceux qui prévalent dans les échanges oraux, réduisant souvent les interlocuteurs à ne se comporter qu’en « bouffons ». L’effort de conviction qui guide le projet de Ponge l’amène donc à questionner ce qui, au sein de l’écrit littéraire, permet de reconstituer des automatismes de perception et des situations de parole contraintes, faisant obstacle à l’efficience de l’écrit : si la « qualité différentielle » de la chose se conçoit dans le rapport conflictuel qu’elle entretient avec les catégories qui permettent habituellement de l’appréhender, la chose-texte suppose que le lecteur qui s’y confronte se fasse critique à l’égard de ses propres catégories de lecture. Les rapports conflictuels qu’entretient l’œuvre de Ponge à l’égard du genre poésie prolongent - sans empêcher des infléchissements sensibles - le choix résolu de l’écrit.

Notes
339.

C’est bien l’un des sens du titre, le plus évident : prendre le parti des choses, contre un sujet poétique stabilisé, faisant écran au texte et au monde. Mais on peut évidemment entendre le génitif en un autre sens, le livre donnant aux choses l’occasion d’exprimer leur parti pris. Cette seconde interprétation suppose toutefois de faire d’un référent non humain le sujet (grammatical) de l’expression « prendre parti », ce qui est inhabituel. On peut donc légitimement supposer que ce dernier sens n’est pas spontané, et n’advient qu’au cours de la lecture.

340.

Malgré quelques signatures indirectes, « la formule perle » de « L’Huître » ou la « Foule Provençale » des « Notes pour un coquillage » par exemple.

341.

Cette question du « Je-Origine » (K. Hamburger), fictif ou non, rejoint, on le pressent, le problème du statut générique de l’œuvre, dont il sera question un peu plus loin.

342.

Douze petits écrits a suscité peu d’échos. Et, entre 1926 et 1942, Ponge n’a publié que peu de textes, dans des revues certes prestigieuses, mais à intervalles assez longs (La Table ronde en 1928, Le Surréalisme au service de la Révolution en 1930, la NRF en 1932 et 1933, Mesures en 1935 et 1936, Cahiers d’Art en 1940). Le nom de Ponge n’est donc connu que de cercles restreints.

343.

On voit bien de ce point de vue l’écart qui sépare l’espace de la lecture tel qu’il se figure dans Le Parti pris des choses, de la prise de parole hésitante, prise encore dans le face à face privé avec Paulhan, qui ouvrait les Douze petits écrits.

344.

Comme le note avec raison Bernard Beugnot, le texte fait écho au fragment des deux infinis (« Disproportion de l’homme »), dans les Pensées, mais cette relativité de l’homme, envisagé sur un mode non tragique, en prend le contre-pied.

345.

On notera dans cette pièce, comme souvent dans l’ensemble du recueil, le recours fréquent aux majuscules, qui insistent typographiquement sur le caractère inscrit de la parole : l’impersonnalité de la parole se conquiert grâce aux ressources qu’offre l’écrit.

346.

Cette identité du je percevant avec le je écrivain se manifeste encore explicitement à la fin du « Galet », qui correspond, dans l’agencement du recueil voulu par Paulhan, à la fin du livre : « Je n’en dirai pas plus, car cette idée d’une disparition de signes me donne à réfléchir sur les défauts d’un style qui appuie trop sur les mots. [§] […] Un homme d’esprit ne pourra que sourire, mais sans doute il sera touché, quand mes critiques diront : « Ayant entrepris d’écrire une description de la pierre, il s’empêtra » » (ibid., 56). L’émergence d’une figure d’écrivain coïncide, dans une relation d’interdépendance, avec un effet perceptible sur un lecteur, qui lui-même appréhende le texte à travers (ou avec, à côté) des discours que ce texte a suscités (ceux des critiques, même s’ils apparaissent ici de façon burlesque).

347.

J. Derrida, Signéponge, Paris, Seuil, « Fiction & Cie », 1988, p. 91.

348.

« Francis Ponge aujourd’hui sera ma chose » (ibid., 15), simplifié plus loin en « Francis Ponge sera ma chose » (ibid., 16).

349.

Jean-Marie Gleize analyse également la signature de « L’Huître », jouant de même sur les initiales (« une formule perle ») comme un moyen de résorber la personne de l’auteur dans son écrit : « La signant, [celui qui signe] fait advenir la formule, il est devenu ce qu’il signe, comme la bougie, il s’est “noyé dans son aliment” » (Poésie et figuration, op. cit., p. 191).

350.

Sur la présence intermittente de la première personne dans « De l’eau » et « Pluie », voir notre commentaire supra II.1.2.2.1. « Abstraction et particularisation ».

351.

Ponge donnera plus tard, dans le dossier de « La Figue », à la date du 7 avril 1958, une formulation frappante résumant cette démarche : « Nous aboutissons par négation (négativité) au mystère de l’objet, à la preuve de l’existence indescriptible, à la qualité différentielle de l’objet (ici, de chaque fruit) » (CFP, II, 768).