2.2. Apprentissage situé

La nécessité de contextualiser l’apprentissage et les situations d’enseignement a donné naissance au courant de l’apprentissage situé. Les travaux de Brown, Collins et Duguid (1989) arguent que la connaissance est située, et qu’elle est un produit de l’activité, de la culture et du contexte dans lesquels elle se développe et est mobilisée. Pour ces auteurs, ce sont les situations qui co-produisent les connaissances via les activités. Les connaissances sont constamment et dynamiquement re-construites en cours d’activité, et ne sont stockées nulle part de manière statique. Ainsi, si l’on considère les connaissances comme des interactions dynamiques, elles ne peuvent être dissociées des activités. Alors les activités ne sont ni séparables ni auxiliaires de la cognition et de l’apprentissage, elles en sont constitutives. Pour Clancey (1995), le comportement humain est « situé » car tous ses processus sont générés et adaptés en cours d’apparition des situations, et ne sont pas des exécutions de programmes et de règles stockés dans le cerveau. Selon lui, la connaissance d’un sujet est sa capacité de se comporter de manière cohérente à son environnement, de coordonner et séquencer ses actions en s’adaptant de manière dynamique à la situation qui évolue constamment.