4.6. Retours sur la mise en situation exploratoire

L’objectif de cette mise en situation exploratoire était de « calibrer » la situation, et de lever un certain nombre de problèmes liés à sa mise en œuvre, aussi bien pour son bon déroulement que pour la qualité des obtenues, et donc ensuite de l’analyse. Nous souhaitions trouver des réponses à ces questions : quelle doit/peut être la place de l’observateur dans la mise en situation? Comment filmer les participants pour ne pas être intrusive ? Quel plan avoir pour pouvoir exploiter les films ? Le dispositif technique est-il cohérent pour nos mises en situations ? L’activité est-elle assez longue ? Quels enregistrements devons-nous avoir de l’écran des participants pour ensuite les analyser ? À quelle fréquence ces enregistrements doivent-ils être faits ? Devons-nous conserver les entretiens qui suivent la mise en situation ? Sous quelle forme ? Etc.

Nous avons été assez surprise de cette première mise en situation et nous pouvons en faire les remarques suivantes, qui seront des points à suivre pour affiner la mise en situation suivante.

Nous avons constaté que la fréquence d’enregistrement de copies d’écran (toutes les 30 secondes) était réellement insuffisante pour saisir la finesse de l’activité à l’écran. Par ailleurs, nous avons remarqué qu’il est nécessaire que, pour un binôme donné, les participants soient réellement dans deux salles différentes et non simplement dos-à-dos.

Il est ressorti des entretiens que la longueur de l’activité (une heure) était suffisante. Nous avons aussi constaté que notre présence ainsi que celles des deux autres observateurs pouvait gêner l’activité. Enfin, nous avons remarqué que les entretiens en binômes ne permettaient pas toujours aux deux participants de s’exprimer de manière équivalente, et également que ces entretiens étaient un peu insuffisants en profondeur compte tenu de ce que les participants avaient à dire sur l’activité.

Nous avons constaté que l’environnement, et en particulier le dispositif technique posait quelques soucis d’utilisation aux participants. L’usage du lecteur de vidéo n’était pas toujours simple, et le film origami est quelquefois paru complexe. Et par ailleurs, nous avons supposé qu’une étape de découverte et/ou de prise en main du dispositif eût été utile. Enfin, de notre point de vue, les traces générées par Drew méritaient quelques affinements pour une meilleure lecture.

Nous présentons maintenant la mise en situation principale, réalisée à partir de la mise en situation exploratoire et des retours que nous avons pu formulé concernant ses limites.