Chapitre 3. Méthodologie

Je rendrai compte ici dans un premier temps de la manière dont s’est peu à peu construite cette recherche, à partir de quelles intuitions premières, en tenant compte aussi des obstacles rencontrés. Dans un second temps, il me faudra soumettre certains points à une réflexion plus approfondie.

1. L’origine de la recherche

Des écrivains rêvent d’une prison où s’enfermer... des détenus rêvent d’écriture pour s’évader... Et le chercheur ? De quoi rêve-t-il quand son objet d’étude porte sur les liens entre écriture et enfermement ? A quoi pense-t-il ? Tourner en rond dans la cage de ses pensées pourrait alors bien être le danger qui le guette s’il n’avait pas à s’adresser à un autre, à d’autres, pour partager avec eux ses idées.

La construction de cette méthodologie trouve son origine dans une interrogation ancienne et lancinante sur l’écriture, quelques premières intuitions prenant forme à travers un mémoire de maîtrise sur la fonction psychique de l’écriture chez Marguerite Duras où j’évoquais déjà la question d’une « écriture close ». Le travail de D.E.A. (1998) sur la fonction de l’écriture en milieu carcéral, m’a ensuite amenée à poser quelques fondations plus solides, bases sur lesquelles a pu s’édifier cette présente recherche.