3.1.3. Pourquoi une clinique in vivo et une clinique in vitro ?

La clinique in vivo à partir de laquelle s’est construite toute cette recherche, trouvait vite ses limites pour mettre au travail la question de la fonction de l’écriture. En effet, l’écriture des détenus, certes intéressante à analyser selon certains aspects, s’avérait assez peu élaborée sur le plan littéraire du fait notamment d’une grande difficulté à mobiliser leur imaginaire. De plus, à la Maison d’Arrêt de la Talaudière, tous les détenus rencontrés sont « entrés en écriture » non pas spontanément, mais parce que je leur proposais l’atelier.

Pourtant cette clinique me donnait la possibilité de rencontrer des sujets dans une relation d’échanges interactifs. C’est pourquoi j’ai choisi de travailler également à partir d’un corpus littéraire, clinique que j’ai appelée pour la distinguer de la précédente in vitro.