3.3. Enjeux théoriques du fantasme de toute-puissance et d’immortalité

Nous considérerons ce fantasme selon les trois points de vue déjà envisagés pour notre clinique de l’enfermement volontaire : du côté de la fonction de contenir (D. Anzieu), du côté de la théorisation de D. Meltzer sur le Claustrum, enfin sur le versant de l’impuissance initiale vécue par le sujet dans la relation primaire à l’objet maternel, que nous relierons aux travaux de D. W. Winnicott sur la crainte de l’effondrement, de la mort et du vide.

Notre hypothèse proposait l’idée selon laquelle ce fantasme permettrait de lier le retour mortifère vers l’origine, vécu comme une expérience primaire de radicale impuissance à des représentations de toute-puissance et d’immortalité. Le sentiment de non-être, le rien sont alors retournés en leur contraire : le sujet devient Tout.