1.2.3. Un enfermement primaire dans la relation à l’objet maternel

Nous sommes bien ici dans ces conjonctures décrites par R. Roussillon, qui sont confrontées au dilemme suivant : « soit renoncer à une partie de la réalité actuelle, « délirer » mais chercher à signifier quand même la part essentielle de soi et de l’histoire de soi qui revient ainsi, soit renoncer à signifier ce pan de l’histoire méconnue au sein de son identité essentielle, dénier son existence mais rester présent à la réalité perceptive actuelle qui, du coup, perd son animation et son sens » (1999d, p. 55).

Aussi, nous étudierons cet aspect de l’enfermement en envisageant d’abord le traumatisme primaire, ensuite un vécu primaire d’étouffement, chez C. Lucas dans Suerte puis dans la relation avec les détenus de la maison d’arrêt de la Talaudière. Nous verrons enfin que l’enfermement peut aussi résulter d’un éprouvé de honte.