3.2. Fantasme de toute-puissance , d’immortalité et écriture.

L’écriture conférerait au sujet l’omnipotence là où, dans les expériences historiques traumatiques, le sujet a été confronté à une situation de détresse et d’impuissance. C’est notre deuxième sous-hypothèse concernant l’écriture.

En effet, notre clinique a bien fait apparaître que ce fantasme de toute-puissance et d’immortalité revêtait aussi un enjeu d’écriture.

Avec un double retournement : tout d’abord, parce que ce qui revient de l’expérience – le retour du clivé –, le sujet tente de le maîtriser par le biais de l’écriture, ensuite parce que ce que le sujet a vécu passivement dans sa relation à l’objet maternel, il va le faire vivre activement à son lecteur. Cette emprise sur le lecteur lui permettra de représenter l’expérience non subjectivée. Dans le même temps, par la magie de l’écriture, la honte se trouve retournée en triomphe.