VII.3.1.4. Analyses statistiques

Les temps de réponse (en millisecondes) ainsi que la précision des réponses (pourcentage d’erreurs) ont été mesurés. Seuls les essais correspondant aux réponses attendues (rejets corrects des pseudo-mots et acceptations correctes des mots) ont été pris en considération lors de l'analyse des temps de réponse. En outre, les stimuli ayant occasionné des latences de réponse non comprises dans l'intervalle défini par le calcul de la moyenne +/- 2.5 fois l'écart type ont été rejetés des analyses (2.25% des essais au total).

La précision et les temps de réponse pour les verbes d’action, noms concrets, pseudo-verbes et pseudo-noms ont d’abord été calculés individuellement puis moyennés sur tous les participants de l’expérience. Les trois conditions principales (verbes d’action, noms concrets et pseudo-mots) ont ensuite été comparées à l’aide d’analyses de variance (ANOVAs) en mesures répétées.

Des analyses de régression simple, dans lesquelles les temps de réponse moyens des participants étaient exprimés en fonction des différentes variables d’intérêt telles que l’AdA et la fréquence d’occurrence, ont également été réalisées. Pour chaque analyse, le coefficient de régression ( b 1 x1, où b1 est le coefficient de régression et x1 la variable considérée), le coefficient de détermination (R2), ainsi que la valeur du p (calculée par un test t de Student) ont été examinés.

L’analyse des résultats s’est achevée par des régressions multiples « pas à pas » utilisant la méthode progressive. Ainsi, les différentes variables lexicales (variables explicatives) étaient introduites successivement dans l’analyse, nous permettant d’examiner l’effet de chacune d’elles sur les temps de réponse des participants (variable expliquée). En d’autres termes, avant toute introduction d’une variable supplémentaire, la signification des variables déjà présentes dans l’analyse pouvait être testée. Ont d’abord été introduites certaines des variables lexicales objectives, à savoir la fréquence des bigrammes et des trigrammes, et le nombre de lettres et de syllabes. Etait ensuite introduite la variable subjective « imageabilité ». Enfin, pour dissocier les effets de fréquence d’occurrence des effets d’AdA, ces deux variables 14 ont été introduites en dernier lieu. Pour chaque variable introduite dans l’analyse, le coefficient de régression partielle (Beta), le coefficient de détermination multiple (R2, ou part de variance expliquée), ainsi que la valeur du p (calculée par un test t de Student) ont été examinés. Ces analyses nous ont permis de mesurer la contribution de chaque variable explicative à la variance de la variable expliquée (exprimée en pourcentage de variance additionnelle). Parallèlement à ces régressions multiples, des analyses de corrélations entre les différentes variables lexicales et les temps de réponse ont été effectuées.

Notes
14.

Nous avons choisi d’inclure la fréquence d’occurrence comme variable explicative pertinente plutôt que la fréquence des lemmes, puisqu’une analyse de régression simple réalisée sur l’ensemble des 306 mots de la liste initiale a montré une influence plus importante de la première variable sur les performances moyennes des participants pour les deux catégories de mots.