VIII.4.3. Expérience 2

Un total de 7.93 % d’essais a été exclu des analyses cinématiques (4.76 % pour les noms vs. 3.17 % pour les verbes ; différence non significative). Conformément à l’expérience contrôle, l’analyse des temps de réaction n’a montré aucune différence significative entre les verbes d’action (386 ms ±56 ; verbes désignant des actions du bras = 385 ms  ±63 et verbes désignant des actions des jambes ou de la bouche = 386 ms  ±51) et les noms concrets (400 ms ±73, [F (1, 8) = 2.5674 ; p = ns]).

Le principal résultat de cette expérience reflète en partie en miroir celui obtenu dans l’Expérience 1, à savoir que le pic d’accélération du poignet est apparu plus précocement lorsque des verbes d’action étaient présentés, par rapport à des noms concrets, chez 6 des 9 participants (deux participants présentaient une latence de pic égale pour les deux catégories de mots ; Tableau 8.3). Une ANOVA en mesures répétées a montré un effet significatif de la catégorie de mots sur la latence du pic (169 ms ±39 pour les verbes vs. 182 ms ±45 pour les noms, [F (1, 8) = 5.8276 ; p = .0422]), suggérant que le traitement d’un verbe d’action avant l’exécution du mouvement facilite la performance motrice. Toutefois, aucun effet significatif de la catégorie de mots n’a été observé sur l’amplitude du pic d’accélération. De même, aucune autre différence significative entre les deux conditions n’a émergé concernant les autres paramètres cinématiques mesurés.

La Figure 8.6.b présente les profils d’accélération et de décélération du poignet, normalisés entre 0 et 100 % du temps, et moyennés sur tous les items et participants.

Tableau 8.3 : Les mêmes résultats et analyses que ceux présentés dans le Tableau 8.2 sont reportés pour l’Expérience 2.

NB : les valeurs de pic de pince manquent pour le premier participant de l’expérience (perte des informations fournies par les capteurs infrarouges).