VIII.6. Conclusion

La présenté étude comportementale étoffe les données précédemment obtenues, à savoir que le traitement des mots d’action recrute les régions corticales motrices impliquées dans l’exécution réelle des actions. Nous avons mis en évidence pour la première fois que l’encodage des verbes d’action peut faciliter ou interférer avec l’exécution d’un mouvement de préhension en fonction de la relation temporelle entre les deux tâches, éclairant ainsi les discordances des résultats recueillis dans la littérature. Les arguments développés dans la présente discussion supportent l’idée que l’activité motrice liée au langage concourt, sans pour autant être nécessaire, à la compréhension du sens des mots d’action. Toutefois, nous insistons sur les limites de cette proposition au vu des données disponibles actuellement. Une meilleure compréhension de la nature des liens unissant traitement des mots d’action et contrôle moteur suppose sans aucun doute de mieux appréhender les règles gouvernant le passage d’effets d’interférence à effets d’amorçage entre des tâches linguistiques et motrices, mais aussi d’évaluer finement la compréhension des mots d’action en lien avec la performance motrice.