X.4.2.2. Phase « ON »

Les résultats en phase ON sont présentés pour 8 patients. Au total, 14.2 % des essais ont été rejetés des analyses (3.5 % pour les noms, 2.4 % pour les verbes et 8.3 % pour les pseudo-mots).

  • Mots et Pseudo-mots

De la même manière qu’en phase OFF, le facteur Lexicalité s’est révélé significatif, les temps de réponse moyens des patients étant plus longs pour les pseudo-mots (1190 ms ±257) que pour les mots (883 ms ±122 ; Tableau 10.4 et Figure 10.10). La comparaison des pourcentages d’erreurs moyens dans ces deux conditions a également mis en évidence que les patients commettaient significativement plus d’erreurs pour identifier les pseudo-mots (7.95 % ±5.9) que les mots (3.12 % ±2.7 ; Tableau 10.4).

Tableau 10.4 :
Tableau 10.4 : Phase ON.

Résultats des ANOVAs en mesures répétées, réalisées sur le facteur Lexicalité pour les mots et les pseudo-mots, et les facteurs Catégorie (C) et Amorce (A) pour les noms et les verbes, pour les temps et la précision des réponses. Une différence significative entre les conditions testées est indiquée en rouge. (ns), non significatif.

Figure 10.10 :
Figure 10.10 : Patients en phase ON.

Temps de réponse moyens pour les noms concrets (en bleu), les verbes d’action (en rouge) et les pseudo-mots (en gris). (*), significatif ; (ns), non significatif.

  • Effets de catégorie et d’amorçage répété en ON

Aucun effet significatif de la Catégorie n’a été observé sur les temps de réponse des patients en phase ON : leurs performances étaient ainsi comparables pour les noms concrets (875 ms ±162) et les verbes d’action (890 ms ±130 ; Tableau 10.4 et Figure 10.10). Ce facteur n’a pas non plus influencé la précision des réponses, les taux d’erreurs étant identiques pour les deux catégories de mots (4.11 % ±4.4 pour les noms et 2.14 % ±1.5 pour les verbes).

Le facteur Amorce a en revanche significativement affecté les performances, à savoir que les temps de réponse moyens étaient plus courts lorsque les patients devaient identifier une cible précédée d’une amorce identique (860 ms ±117) par rapport à une amorce différente (905 ms ±132). Cette influence significative n’a pas été retrouvée sur les taux d’erreurs moyens des patients (3.21 % ±2.6 pour une amorce identique vs. 3 % ±3.7 pour une amorce différente).

Enfin, contrairement à la phase OFF, aucune interaction Catégorie*Amorce n’est apparue, suggérant des effets d’amorçage (i.e. différences entre les temps de réponse obtenus pour les cibles précédées d’amorces différentes et identiques) comparables pour les noms concrets (45.7 ms) et les verbes d’action (43.6 ms) après la prise de Modopar dispersible. Les patients présentaient donc des temps de réponse plus longs lorsqu’une amorce différente, en regard d’une amorce identique, précédait une cible, que celle-ci soit un nom ou un verbe (898 ms ±132 vs. 852 ms ±118 pour les noms ; 912 ms ±140 vs. 868 ms ±124 pour les verbes ; Tableau 10.4 ; Figure 10.11). Cette interaction n’a pas non plus influencé la précision des réponses, les taux d’erreurs moyens étant identiques pour les noms et les verbes précédés d’amorces identiques d’une part (4.64 % ± 3.5 vs. 1.78 % ± 2 respectivement), et les noms et verbes précédés d’amorces différentes d’autre part (3.57 % ± 5.7 vs. 2.5 % ± 2.2 respectivement).

Figure 10.11 :
Figure 10.11 :Effets d’amorçage répété pour les noms concrets et les verbes d’action chez les patients en ON.

Nm/N, paire non-mot/nom ; N/N, paire nom/nom ; Nm/V, paire non-mot/verbe ; V/V, paire verbe/verbe. (*) indique une différence significative entre les conditions testées ; (ns), non significatif.

  • Analyses de régression

L’analyse de régression entre les effets d’amorçage et les scores UPDRS en ON n’a révélé aucune influence des scores moteurs sur les performances des patients quelle que soit la catégorie de mots. De la même manière, aucune corrélation n’a été observée entre les effets d’amorçage et les performances obtenues aux différents tests neuropsychologiques.