Partie française

Problématique

„No one would remember the old German Historical School if it were not for the famous Methodenstreit. Actually no one remembers them anyway.“ (Solow [1985: 328])

Il est malaisé de mesurer aujourd’hui combien les écoles historiques allemandes ont pétri de leurs idées l’économie politique. L’étude bibliométrique des grandes revues internationales actuelles ne relèvera que de rares fois les noms de Gustav Schmoller, Werner Sombart ou Arthur Spiethoff. La lumière, jetée il y a quelques années sur l’institutionnalisme américain, a certes éclairé les vieilles théories, mentionnant surtout les influences qu’elles ont eues sur Thorsten Veblen et de John Rogers Commons dont les pensées redevenaient modernes avec l’émergence du paradigme néo-institutionnaliste. 1 Mais après avoir occupé les devants de la scène académique au début du vingtième siècle, le cercle d’influence des écoles historiques allemandes n’a cessé de diminuer à partir les années 1920. 2 Aujourd’hui, leur éclat est passé. Moins de deux générations auront suffi pour abattre un paradigme entier de l’économie politique. Rien ne semble devoir rester de sa programmatique et l’économiste actuel paraît ne vouloir se rappeler des écoles historiques allemandes que les critiques sous lesquelles elles sont tombées. Ainsi, Robert Solow avance : „No one would remember the old German Historical School if it were not for the famous Methodenstreit. Actually no one remembers them anyway.“ 3

Notes
1.

Bazzoli [1994: 47]; Baslé [1993: 159-176].

2.

Häuser [1994: 51-57].

3.

Solow [1985: 328].