L’évolution de l’organisation du travail

Les deux grands principes de gestion des flux industriels sont le pilotage en flux tirés (gestion à la commande ou à la consommation) et le pilotage en flux poussés, mode d'optimisation des capacités de production par définition [Walker, 2004]. En réalité les organisations logistiques doivent savoir concilier les deux modes de gestion dans l'appréhension de leur chaîne logistique en fonction du type de fournisseur, de client ou du canal de distribution adopté.

Ainsi, l'industriel, contraint de rentabiliser ses outils et ses ressources d’exploitation va chercher à disposer de la meilleure vision de la réalité de la demande afin d'anticiper et d’adapter son organisation pour améliorer son efficacité.

Dans cette perspective, les partenaires en aval (fournisseurs et sous-traitants) devront être capables de comprendre et d'arbitrer les enjeux de leurs partenaires producteurs et détaillants. Cet industriel sera ainsi capable de bâtir un vrai pilotage des flux amont de production et aval, pour l'ensemble du réseau de distribution.

Les partenaires proches des marchés, ont comme principal souci, de toujours disposer d'une très large gamme de produits pour satisfaire une demande client toujours plus exigeante, sous la pression d'une concurrence vive, tout en disposant toujours de moins de stocks. Ces stocks sont, pour son métier de base, considérés comme improductifs et ont souvent un coût non négligeable.

L'équation principale à résoudre est donc, « toujours plus de qualité de service avec toujours moins de coûts d'exploitation ».

Cette proposition a priori antinomique est rendue possible grâce au concept de la mise en réseau de partenaires impliqués par une démarche commune. Cette démarche est synthétisée par l'idée de tirer la réalité de la demande du marché sur la totalité des fournisseurs impliqués sur l'ensemble de la chaîne des intervenants, et de faire remonter les contraintes de ces derniers pour maximiser la valeur ajoutée apportée au client.

Il est nécessaire que les organisations partagent des visions communes de leurs objectifs ainsi que des moyens permettant de les réaliser. Cela met en avant le besoin de partage d’informations et de connaissances au sein de la chaîne logistique pour améliorer les performances de chacun des maillons.