1.2.4. Typologie des projets liés à la chaîne logistique

Nous allons dans un premier temps étudier quels sont les éléments et dimensions de l’action et des projets au sein de la chaîne logistique. Il nous faut ici déterminer les différents types d’objectifs que doivent remplir les échanges de connaissances dans le cadre d’une chaîne logistique. En effet, il est intéressant, dans une perspective d’efficacité, d’associer les connaissances avec les objectifs qu’elles peuvent contribuer à atteindre (ou les problématiques qu’elles peuvent contribuer à résoudre).

En nous basant sur les travaux de [Ganeshan, 1998] et sur les synthèses issues des travaux du projet COPILOTES (COllaboration et le Partage d’Information dans les chaînes LOgisTiquES) [Campagne, 2006] de la région Rhône-Alpes, nous pouvons distinguer trois grandes catégories de projets selon les traditionnelles perspectives utilisées en génie industriel, à savoir : stratégique, tactique et opérationnelle. L’originalité de ces travaux réside surtout dans la sous-catégorisation proposée par ces auteurs. Ainsi, pour la perspective stratégique de la chaîne logistique, on peut distinguer :

Pour la perspective tactique de la chaîne logistique, on peut distinguer quatre principaux domaines :

Concernant la perspective opérationnelle de la chaîne logistique, où l’attention porte sur les opérations de l’entreprise dans la chaîne logistique et sur les mesures de contrôle, on peut distinguer :

De cette manière, nous pouvons synthétiser et catégoriser les différents projets de la chaîne logistique. Cela permet aux acteurs de la relation, de se positionner et de positionner la relation dans un rapport à court ou à long terme. En effet, la mise en œuvre de projets stratégiques suppose la création de relation basée sur le long terme impliquant des éléments stratégiques de chaque entreprise partenaire comme les ressources, les investissements ou l’interdépendance vis-à-vis des partenaires.

Cependant, on peut remarquer qu’un projet commun peut être stratégique pour une entreprise et l’être moins pour ses partenaires en fonction d’une question de taille des partenaires, des éléments à investir, du rôle tenu dans la relation, etc. Ces différents éléments doivent néanmoins correspondre à des éléments stratégiques présents dans l’entreprise. En effet, avant d’aligner et de synchroniser les opérations et les flux des parties prenantes, il est nécessaire d’aligner et de synchroniser les objectifs et les visions de chaque membre de la relation.