2.2.1. Le concept de signification ou la compréhension mutuelle

La première dimension de la structure est la signification. La signification est une propriété de sens. C’est l’utilisation de règles pour construire du sens, en d’autres termes l’usage de schémas interprétatifs institutionnels (validés et valorisés par la collectivité) que les acteurs mobilisent dans le cadre de leurs interactions [Autissier, Le Goff, 2000]. La signification nécessite donc l’usage d’un système de règles sémantiques lors de l’interaction. On est ici dans le cadre de l’utilisation d’un vocabulaire commun qui permet de se comprendre au sein d’une relation. Cela nous conduira à développer la notion d’ontologie que nous avons déjà abordée dans le premier chapitre. Giddens insiste sur l’idée que les règles de sens sont des procédures d’action, des dimensions de la pratique sociale historiques, dynamiques et contextuelles. On retrouve le concept de récursivité de l’action et de la structure vue au paragraphe précédent. On s’appuie sur l’existant pour construire l’existant. Cette idée de récursivité signifie que les pratiques sociales (institutions, routines stabilisées) peuvent être répétées un nombre indéfini de fois par l’application de la même règle de sens. Elles se produisent et se reproduisent par l’action. Dans notre contexte industriel, nous pouvons en déduire que les éléments de connaissance se construisent au cours des projets (actions) et évoluent au cours du projet en renforçant les éléments principaux et en validant ou en modifiant les connaissances déjà existantes. La représentation et l’utilisation des connaissances sont des éléments de valorisation des acteurs et du partenariat qui encouragent l’utilisation des connaissances. Il se crée alors une boucle favorisant l’appropriation des connaissances par les utilisateurs.

Cela met en évidence la nécessité de favoriser l’interaction pour accroître les échanges et l’évolution des connaissances à travers le développement de la structure et des connaissances déjà existantes.