L’évaluation de la relation

L’évaluation de la relation se base sur l’implication des acteurs et sur l’apport des connaissances échangées. Il ne s’agit pas d’évaluer les fiches de connaissance en tant que telles mais leurs auteurs ou les acteurs participant à la modification ou au commentaire de ces fiches. Ainsi, nous impliquons les acteurs dans le résultat de leurs actions sur les fiches des connaissances ce qui les incitent à proposer des éléments pertinents. Nous pourrions donner des critères objectifs pour mesurer l’implication des acteurs à travers le nombre de fiches de connaissance élaborées ou le nombre de commentaires apportés. Cependant, de nombreux auteurs basent la relation inter-firmes, et par déclinaison les relations interpersonnelles, sur la notion de confiance qui est par essence une notion subjective. En effet, la confiance est basée sur le relationnel et la personnalité des acteurs, sur l’historique de la relation et sur l’adéquation entre les cultures des partenaires. La mise en place d’un système de vote pour évaluer les acteurs de la relation peut être un moyen d’évaluation de la relation car un vote est propre à chaque personne, et par essence subjectif parce qu’il prend en compte les aspects relationnels et culturels. Ainsi, il est plus facile, par la suite, de proposer de nouveaux projets qui pourront intégrer des connaissances des projets existants. La connaissance des différentes capacités du partenaire et de son implication peut permettre d’envisager des projets futurs au sein de la relation que se soit pour le même type de projet ou des projets qui n’auraient pas eu lieu sans cette première évaluation. La progression continue de la performance des partenaires, au fur et à mesure des projets, est un puissant facteur d’incitation pour développer la mise en œuvre de projets communs.

En reprenant les différents éléments proposés plus en amont (la gestion des opportunités de relation et des relations, la définition de l’objet de la relation et du contour de la collaboration, la définition des connaissances), nous proposons leur structuration dans la démarche suivante afin de permettre aux acteurs de sélectionner leur partenaire et d’échanger des connaissances dans le cadre de projets de la chaîne logistique.

Les objets de collaboration (OC) sont la nature des projets (exemple : mise en œuvre du CPFR ou de la VMI) et l’action liés à la structure.

Figure 15 : La démarche d'échange de connaissances
Figure 15 : La démarche d'échange de connaissances

Dans le cas de la chaîne logistique, les entreprises doivent se coordonner car leurs performances dépendent dans une large mesure de la performance de leur partenaire. Dans un premier temps, il faut répondre au besoin de traitement des opportunités de relation avec les partenaires possibles susceptibles de contribuer à l’amélioration des performances. Dans un second temps, ces opportunités de relation sont déclinées sous forme de projets qui permettent de limiter la collaboration en fonction des besoins de l’entreprise. La mise en œuvre de ces projets constitue l’élément déclencheur de l’échange de connaissances.