3.3. Les liens entre les connaissances

Les réseaux sémantiques sont une famille de modèles logiques qui s’apparentent à la famille des ontologies que nous avons décrites dans le premier chapitre. C’est une représentation visuelle de l’organisation des connaissances en mémoire. C’est la représentation la plus utilisée pour décrire les ontologies car elle se base sur la construction psychologique de la mémoire ce qui en facilite la compréhension [Bachimond, 2002].

En effet, l'homme construit un modèle de mémoire associative pour organiser ses connaissances : un réseau sémantique est similaire à la représentation d'un ensemble de connaissances qu'un individu se construit pour un domaine spécifique.

Notre système mnémonique enregistre des concepts et des événements isolés. Il est capable de les relier entre eux et il offre un moyen d’accéder à l’information. Les réseaux sémantiques font ressortir l’ensemble des interconnexions entre les composantes significatives (sémantiques) en mémoire. Ils sont composés de concepts et de relations. Une part importante du sens ou de la compréhension d’un concept doit être intimement liée à sa relation avec d’autres concepts en mémoire. Autrement dit, un concept acquiert son sens par les relations qui le lient aux autres concepts. Ils sont composés de noeuds et d’arcs. Les noeuds correspondent généralement aux concepts et les arcs, aux relations entre ces concepts. Les noeuds peuvent représenter des objets, des actions et des situations. Les relations (arcs spécifiant les différents arguments du prédicat) les plus courantes entre les noeuds sont les suivantes:

A chaque concept sont affectées des propriétés spécifiques. Lorsqu'un concept est ajouté dans la mémoire, il hérite des propriétés des concepts qui lui sont supérieurs dans la hiérarchie. Les représentations formelles permettent de décrire plus précisément les concepts et les relations entre les concepts, comme la théorie des graphes de J. Sowa [Sowa, 1984].

De même que pour la description des concepts, les actions peuvent être décrites par des réseaux [Richard J.F, 1995]. La relation hiérarchique « catégorie exemplaire » dans le monde des actions est remplacée par la relation « résultat mode de réalisation » dans le monde des actions. De même, on peut désigner un objet par un terme plus général, le mode de réalisation de l’action implique le résultat de l’action, par exemple parler implique communiquer.

En reprenant une approche objet, nous pouvons introduire les éléments hiérarchiques que nous venons de présenter et qui permettent de typer des liens entre des concepts à des niveaux d’abstraction hiérarchique :

Une fois les concepts classés dans le cube, il est intéressant de voir quelles sont les connaissances qui peuvent être associées. En reprenant cette notion d’ontologie, nous proposons une typologie des liens entre les connaissances en nous inspirant des liens cités plus en amont et en reprenant des travaux de Paquette [Paquette, 1996].

Ce dernier a travaillé sur un modèle de représentation des objets typés dans le cadre de conception de représentations des connaissances à des fins de téléapprentissage. Sur ces ensembles a été construite une plate-forme pédagogique pour le téléapprentissage. L’avantage de cette typologie est qu’elle reprend les types élémentaires de relation entre les connaissances et qu’elle les situe dans une dynamique d’apprentissage et d’évolution dynamique, en intégrant un lien de régulation.

Nous n’avons pas retenu les éléments dérivés des éléments de régulation comme les éléments de précédences et nous retiendront les définitions suivantes des liens entre les éléments de connaissance et les concepts.

Tableau 4: Les liens entre les fiches de connaissance
Tableau 4: Les liens entre les fiches de connaissance

La typologie des liens retenus reprend l’approche objet, y compris les liens de régulation qui peuvent s’apparenter aux associations entre objets bien qu’elles soient plus expressives. En reprenant l’exemple de configuration du stylo nous obtenons le schéma suivant (ce schéma comporte des doublons hiérarchiques pour permettre une meilleur lisibilité).

Figure 25 : Exemple d'ontologie hiérarchique de la configuration du stylo (2 parties)
Figure 25 : Exemple d'ontologie hiérarchique de la configuration du stylo (2 parties)