5.1.3. L’approche fonctionnelle de l’OAIS pour la préservation des connaissances

La démarche de l’OAIS vise à permettre la préservation des données obtenues en s’assurant qu’elles seront compréhensibles par la communauté intéressée sur le long terme.

Le modèle de référence OAIS (Reference Model for an Open Archival Information System) (ISO - CCSDS 650.0-B-1)- est le résultat d’un travail du CCSDS - Consultative Committee for Space Data Systems (organisme international de normalisation des agences spatiales) - réalisé à la demande de l’ISO.

L’archivage pérenne du document numérique ou du produit, a pour objet d’assurer une triple fonction :

Une architecture respectant les préconisations de l’OAIS doit être en mesure de préserver les informations pour en permettre l’accès, le traitement et la compréhension par une communauté donnée. Elle s’inscrit entre le producteur et le consommateur de l’information en prenant en compte les évolutions temporelles. Cela est très intéressant dans notre cas pour permettre la capitalisation des connaissances sur une longue durée tout en prenant en considération le fait que le producteur est également le consommateur et l’utilisateur. Pour cela, la représentation originelle des connaissances doit être conservée.

Afin d’atteindre ces objectifs, le contenu de l’information doit être sauvegardé tout en conservant les éléments de description de cette information (PDI : Préservation Description Information). Ce PDI est composé de quatre éléments :

Le modèle OAIS repose sur l’idée que l’information constitue des paquets (PDI que nous venons de décrire), et que ces PDI ne sont pas les mêmes que l'on soit en train de produire l’information, d’essayer de la conserver, ou de la communiquer à un utilisateur. On a donc trois sortes de paquets :

Dans chaque paquet, à chaque stade, on va trouver des fichiers informatiques qui correspondent à l’objet ou au document que l'on veut conserver, et des informations sur ce document c’est à dire des métadonnées.

Les principaux éléments fonctionnels de l’OAIS sont résumés dans le schéma suivant :

Figure 62 : Modèle fonctionnel de l'OAIS
Figure 62 : Modèle fonctionnel de l'OAIS

Ce processus représente les liens entre les différentes entités décrites ci-dessous :

Ces différentes fonctions peuvent être effectuées automatiquement ou confiées à des personnes dédiées. Ainsi, les fonctions liées à l’entité « Entrée » sont assurées par le chef de projet qui valide les données pour le stockage et contrôle l’ontologie pour la gestion des données.

L’entité « Administration » est assurée par la personne qui est chargée de la partie technique du système et qui sera le plus souvent l’administrateur système. Les fonctions de pérennisation sont assurées à la fois par l’administrateur système pour la partie technique et par le chef de projet pour la partie liée à la mise à jour des éléments de compréhension du projet de relation stocké.

C’est à travers les annotations des éléments de connaissance que nous allons prendre en compte la démarche de l’OAIS.

Les fonctions générales du système sont décrites dans le cas d'utilisation de la figure 64. D’une part, les fiches de connaissance seront éditées et d'autres part les annotations, qui servent à décrire la fiche de connaissance (type de connaissances, type du support, auteur, relation de rattachement, date de création, date de modification, etc.) seront présentes à travers les ontologies du système. La part importante des annotations et la nécessité de proposer un système facilement accessible nous ont poussé à nous orienter vers les technologies web et les recommandations du W3C (WWW Consortium 6 ) pour le traitement des ontologies. Les connaissances seront co-construites en reprenant le concept de wiki (voir paragraphe 5.2.2.) Cette approche nous incite à proposer une architecture 3 tiers basée sur PHP, MySQL et Sablotron pour la prise en compte des fichiers XML.

Figure 63 : Les fonctions générales du système
Figure 63 : Les fonctions générales du système
Notes
6.

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