5.4. Conclusion : contribution à l’instrumentation de la démarche proposée.

Nos principales préoccupations dans le cadre de la mise en place d’un prototype support à la démarche étaient la facilité d’utilisation et la pérennisation des connaissances. Ainsi, grâce aux technologies web, cet outil support peut s’intégrer dans l’environnement de travail de l’utilisateur tout en lui proposant de nombreux services pour faciliter l’échange des connaissances. Les préconisations de l’OAIS, pour la conservation des connaissances à long terme, et la mise en place d’une utilisation des principes du web sémantique, nous ont poussé à accorder une large part de notre architecture à la conservation et au traitement des méta-données des fiches de connaissance. Ainsi, à travers l’utilisation de RDFS et OWL, nous avons pu construire des ontologies permettant de conserver les éléments sémantiques des fiches de connaissance et d’assurer leur compréhension dans le temps. Nous avons également repris la notion de Wiki pour permettre une véritable co-construction des connaissances grâce aux interactions des utilisateurs.

La mémoire organisationnelle est distribuée et hétérogène, la population de ses utilisateurs également. L’utilisation des systèmes distribués à base d’agents semble donc être une piste intéressante pour améliorer notre proposition. Ainsi, on respecte la logique des utilisateurs qui peuvent donner un accès aux connaissances en fonction des processus de la chaîne logistique. Ce type d’architecture correspond également à la logique collaborative des acteurs car ces derniers possèdent sur leur poste, les fiches de connaissance qu’ils utilisent et peuvent interagir avec d’autres acteurs en cas de problème ou de conflit.

Cependant, l’évolution des pratiques engendrée par l’utilisation de l’outil provoquera certainement des changements de comportements et d’habitudes. Cela induit la mise en œuvre d’un accompagnement et d’une préparation, à l’utilisation de l’outil, pour faire face aux différentes formes de résistances aux changements [Bareil, 2004].